samedi 29 novembre 2014

Humour, théâtre et musique : Le Quintet de l'Art (1)





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Nous commencerons cette série avec Mozart, et plus précisément la «Petite musique de nuit», interprétée par le célèbre quintet vocal "Le Quintet de l'Art", groupe hélas décédé aujourd'hui, mais qui a sévi entre 1990 et 2000 sur de nombreuses scènes de l'hexagone, et auquel j'ai participé en tant que pianiste-comédien durant environ deux ans. Quand j'écris comédien, c'est que le pianiste du groupe avait, outre sa fonction d'accompagnateur, un rôle à jouer dans le spectacle, avec une mise en scène précise. La spécialité musicale du quintet était de reprendre des airs classiques connus, en leur rajoutant des paroles humoristiques et quelque peu décalées avec l'intention originale du compositeur. Voici donc, en trois mouvements, «La petite chemise de nuit».



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Bientôt, la suite, avec les mouvements 2 et 3. Le casting : ce disque existait déjà lorsque j'ai connu le groupe, il m'avait d'ailleurs fallu beaucoup de travail pour remplacer le talentueux pianiste qui joue ici, François Pissaloux. Il y a en outre Christian Buono (ténor), Christian Chauvot (ténor), Gilles Schneider (baryton) et Pascal Gardeil (basse).


vendredi 28 novembre 2014

«Qui souffre ? Bien sûr !!!»






Dialogue extrait du forum «Liberation Unleashed», évoquant le fait qu'avoir vu clairement l'illusion de l'identification au «moi séparé» est un premier pas, certes essentiel, sur un chemin qui ne fait que commencer...



Aurore :

« - Je constate que je suis encore bien perturbée par les aléas de la vie, par ce qui arrive à mes proches, par certains évènements ...... et je me vois cherchant des solutions ou autres charabias mentaux avant de voir ce qui se passe et en sortir !
Je m'identifie aux pensées et cela me fait souffrir, qui souffre ? Bien sûr !!!
C'est comme si je reprenais les rênes et j'en suis affectée, est-ce que je ne suis pas assez assidue, trop distraite ?
Avec toi, ici dans l'instant, la question ne se pose même pas évidemment ! Mais je voulais te faire part de ce passage difficile pour moi ..... Si je regarde, tout s'évanouit et oui !! Et je recommence .....
Est ce qu'il y aurait une subtilité dans mon regard intérieur que je n'ai pas discerné ?

"Je" remarque que "je" n'ai employé que des "je" ce soir, c'est éloquent non ?
Bon, Aurore délire ces jours ou quoi ?
C'est ok !!»



La réponse :

« - Synchronicité, je viens à l'instant d'écrire cela dans un message sur le forum : La «vie dans le monde» est faite d'aller-et-retours entre l'espace illimité de l'absolu et l'espace limité du monde relatif. Donc, il n'y a qu'une attitude possible, et tu la connais comme le fond de ta poche : Oui aux perturbations, oui aux charabias mentaux, oui à la souffrance du retour momentané de l'identification. Et cette souffrance est une bénédiction : sans elle, l'identification reviendrait s'installer sans même que tu t'en rendes compte ! Cette souffrance est le voyant rouge que tu ne peux ainsi ignorer...Trop distraite ? souffrance. Pas assez assidue ? souffrance. Identification aux pensées ? souffrance. Tu ne peux plus désormais échapper à la liberté, mais tu n'as peut-être pas fini d'en payer le prix !»





mardi 25 novembre 2014

David Ragsdale : L'illusion de la volonté consciente




«Bio-mechanical landscape», par H.R.Giger


Nos pensées causent-elles nos actions? (by David Ragsdale)

Réfléchissez à ceci : vous pensez à tendre le bras pour prendre une tasse de café, et vous le faites. Que s’est-il produit? Eh bien! C’est évident. Votre pensée consciente a causé votre action. Vous percevez la volonté consciente comme une force, qui oriente librement vos décisions et actions. Ce sentiment est indéniable. Mais attendez, comment quelque chose d’aussi intangible et dénué de pesanteur qu’une pensée peut-elle activer les cellules nerveuses dans la partie de votre cerveau qui contrôle le mouvement du bras? Le fait est que, du point de vue des neurosciences modernes, il est plus logique d’envisager le processus entier dans le sens contraire; la sensation de volonté consciente est une conséquence ou un effet secondaire de l’activité décisionnelle du cerveau. La volonté consciente est un sentiment et non une force.

La proposition selon laquelle nos pensées conscientes ne donnent pas l’impulsion initiale qui mène nos actions – qu’elles sont des effets non des causes – est absolument illogique sur le plan intuitif; néanmoins, elle est étayée par des données expérimentales. En 1983, le neurophysiologiste Benjamin Libet a enregistré l’activité électrique dans le cerveau de sujets humains, qui avaient pour instruction de bouger un doigt quand l’envie leur en prenait. Libet a montré que le sentiment des sujets à vouloir consciemment ces mouvements volontaires se manifestait plusieurs dixièmes de seconde après le début de l’activité du cerveau qui annonçait les mouvements, mais juste avant que les mouvements n’aient vraiment lieu. Autrement dit, le sentiment conscient d’agir « délibérément » était pris en sandwich entre l’initiation inconsciente de l’action par le cerveau et le mouvement réel du doigt. Repensez à l’exemple dans lequel vous tendez volontairement le bras pour prendre une tasse de café. Le résultat de Libet laisse entendre que votre décision de bouger est le fruit de processus inconscients du cerveau et que vous devenez pleinement conscient de ce que vous êtes sur le point de faire une fraction de seconde après en avoir pris la décision, mais juste avant que le mouvement s’amorce. Plus récemment, l’IRM fonctionnelle, une approche beaucoup plus avancée pour évaluer l’activité du cerveau, a permis à John-Dylan Haynes et ses collègues de montrer que l’activité dans une région du cortex préfrontal (l’aire du cerveau juste au-dessus des yeux) survient jusqu’à 10 secondes avant que les sujets humains aient pleinement conscience d’avoir décidé d’appuyer sur un bouton avec leur index gauche ou droit. Apparemment, le cerveau des sujets avait décidé quel doigt utiliser bien des secondes avant de savoir consciemment ce qu’ils allaient faire.

Comment se peut-il que nos intentions conscientes ne soient pas à l’origine de la chaîne d’événements qui causent nos actions volontaires, alors que nous sommes si certains que c’est le cas? Le psychologue de Harvard Daniel Wegner avance que cette « illusion » survient parce que notre sentiment de volonté consciente est lié de trois façons à nos actions : la priorité (la pensée précède l’action), la cohérence (la pensée est cohérente avec l’action) et l’exclusivité (il n’y a pas d’autres causes potentielles). La pensée d’atteindre la télécommande surgit dans votre conscience, et puis, une fraction de seconde plus tard, vous tendez en fait le bras pour prendre la télécommande, ce qui vous incite à supposer que la pensée consciente a causé l’action. Comme l’énonce Wegner, « nous développons le sentiment que [nos] intentions [conscientes] ont une force causale, même si elles ne sont en fait que des aperçus de ce que nous pourrions faire ». Conformément à cette idée, la volonté consciente est un effet secondaire de l’activité décisionnelle du cerveau. Elle est comme la mousse qui coiffe une bière, ou la chaleur qui émane d’un ordinateur. Elle ne fait rien, elle perçoit simplement quelque chose.

Si la volonté consciente est un effet secondaire de l’activité du cerveau qui amorce l’action, il devrait donc être possible dans les bonnes circonstances de séparer l’action volontaire de la sensation d’intervention personnelle. Wegner cite de nombreuses situations où cela se produit. Par exemple, les gens perdent le sentiment de contrôle conscient de leurs propres actions volontaires lorsqu’ils sont hypnotisés, lorsqu’ils pensent être possédés par des démons et lorsqu’ils parlent de nouvelles langues. Un exemple frappant et poignant de la perte de conscience de l’intervention personnelle est la communication facilitée : des animateurs qualifiés étaient convaincus qu’ils permettaient à des patients atteints d’autisme et d’autres désordres de taper des messages en stabilisant leurs mains sur un clavier. Une analyse minutieuse a révélé que c’étaient les animateurs qui amorçaient la dactylographie. L’idée clé ici est que les animateurs ne mentaient pas. Leur confiance dans le processus et leur vif désir d’aider leurs patients à communiquer ont dissocié leurs actions volontaires (par exemple, taper des messages, comme « I AM NOT A UTISTIC OH THJE TYP. ») de leurs sentiments d’intervention personnelle.

Notre esprit a évolué au point de nous percevoir ainsi que d’autres agents apparemment doués de sensation, qu’il s’agisse d'autres êtres humains, d’animaux de compagnie, de robots animés ou de formes géométriques sur un écran vidéo, comme étant dotés d’un esprit et capables d’action libre et délibérée. Maintenant, les neurosciences modernes déconstruisent cette intuition et montrent comment ses éléments observent les mêmes lois de cause et d’effet que toute autre chose dans l’univers. Nous sommes en pleine révolution de notre compréhension de nous-mêmes, une révolution aussi grande que celles engendrées par Copernic et Darwin. Où cela mènera-t-il? C’est à suivre.
(Lire des extraits du livre de Daniel M. Wegner)





"L'homme est redevable de son activité à une autre Puissance que lui, alors qu'il croit toujours qu'il fait tout lui-même." (Ramana Maharshi)

"Laissez les actions se produire à travers vous; ne vous considérez pas être celui qui agit." (Nisargadatta Maharaj)

"Le choix de faire ou de ne pas faire va être déterminé par un jeu de forces conscientes et inconscientes qui nous dépassent, et que la pensée moi va s'approprier" (Daniel Morin)

"L’impulsion précédant l’action juste est vive comme l’éclair, c’est un jaillissement, ici et maintenant. C’est une perception directe accompagnée d’une certitude sans inquiétude pour l’avenir. Elle est parfaitement adaptée et tient compte d’un maximum d’éléments." (Claudette Vidal)

"Le sentiment d'un moi acteur, d'une identité séparée qui agit, est l'identification avec le corps-mental, avec ce qui n'est qu'une expression temporelle du véritable Sujet. Cette identification entraîne la croyance en un acteur qui serait le créateur des pensées et des actes." (Nicole Montineri)







lundi 24 novembre 2014

L'Humour du Prochain n°67 : La cuisine cannibale, par Topor







Extraits de la page Facebook «L'Humour du Prochain», qui, comme son nom l'indique, est consacrée au partage d'humour sous toutes ses formes et déclinaisons.
























samedi 22 novembre 2014

Henri Michaux : La simplicité







Une improvisation sur un texte d'Henri Michaux, "La Simplicité", par Pascale Valenta et Michel Tardieu.


la simplicité





jeudi 20 novembre 2014

L'Art d'Être Conscient n°3 : «Que voulez-vous ?»






Extraits de la page Facebook «L'Art d'Être Conscient»





Une question d'apparence anodine, mais à la portée incalculable lorsqu'elle est posée en pleine conscience dans le contexte de la voie, une question à laquelle il est nécessaire de revenir encore et encore, ici et maintenant, instant après instant...

Voici, extrait de «La voie et ses pièges», ce qu'en dit Arnaud Desjardins :


«Pouvez-vous admettre que le but de la voie soit l'effacement du sens de la séparation? Si nous prenons ces mots au sérieux et si nous admettons que ce ne sont pas des paroles creuses, ces propos sont tellement inhabituels, tellement inattendus qu'ils nous obligent à nous situer en face d'eux avec gravité : est-ce que je crois possible une telle transformation de mon être et de ma conscience et à quel prix puis-je accéder à un niveau aussi transcendant, métaphysique? Et, en définitive, est-ce vraiment cette « réalisation » qui m'intéresse, qui m'attire et que je veux réellement? Cela vaut la peine de se pencher sur ce point, de réfléchir à cette question, parce qu'elle est la source d'immenses malentendus. Des centaines de milliers d'Occidentaux se tournent aujourd'hui vers la spiritualité. La vente des livres, le succès de gourous vrais ou faux, l'intérêt pour le yoga, le vedânta, le tantrayana, le zen, le soufisme, la spiritualité des Amérindiens, en sont la preuve. Les faits sont là. Que l'on ironise ou que l'on prenne au sérieux cette recherche, il n'en est pas moins vrai qu'elle gagne en importance. Et je ne veux pas m'étendre sur des phénomènes encore plus importants au point de vue sociologique qu'on regroupe sous l'appellation « New Age » et parmi lesquels on trouve vraiment de tout, y compris le pire.

Mais parmi ces Occidentaux qui abordent le zazen, la méditation, qui se rendent dans un ashram, qui rencontrent un maître hindou ou tibétain en séjour en France, qui se considèrent engagés sur la « Voie », combien sont vraiment motivés par la demande ultime? Or à cet égard, vous ne pouvez pas faire semblant. Vous ne pouvez pas vouloir ce que vous ne voulez pas, désirer ce que vous ne désirez pas, aspirer à ce à quoi vous n'aspirez pas. Il est stérile de s'illusionner ou de vivre dans des malentendus. Tous les sages, connus ou inconnus, s'ils méritent le nom de sages, sont les garants de cette possibilité de transformation radicale, de cet autre monde, ce tout autre monde, mais la plupart de ceux qui les approchent et même qui les entourent n'ont pas une véritable aspiration de cet ordre. La demande – et je peux la comprendre tant elle a été la mienne – c'est d'être plus heureux dans l'existence, de se sentir moins blessé intérieurement, moins complexé au sens ordinaire de ce mot, plus à l'aise dans la vie professionnelle, moins inhibé dans la vie sexuelle et amoureuse. Je ne dis certes pas que ce soient des buts incompatibles, en tout cas au début de la voie, mais ce sont des buts différents qu'il importe de ne pas confondre.»






«Être Conscient, c'est se situer au point de contact le plus intime de soi-même avec soi-même, en cet espace ineffable où tout apparait et tout disparait, cet espace qui pour l'intellect semble vide, diffus, non localisé, et qui pourtant est plein d'impressions sensitives et d'intuitions vivantes, cet espace où une seule chose est certaine, c'est que ici et maintenant, Je Suis; je ne peux pas dire «ce» que je suis, mais l'évidence de ce «Je Suis» se suffit à elle-même. Et la qualité de paix, la vivacité des perceptions, la fluidité des sentiments qui sont les manifestations immédiates de ce «Je Suis» ont une saveur indubitablement reconnue.»








dimanche 16 novembre 2014

Betty - Scott Kiloby : un rêve conceptuel appelé «moi»












La résistance dans le miroir de la relation, par Scott Kiloby


Chaque relation est une opportunité pour voir si vous êtes en guerre avec la vie et les autres.

Si une personne marche vers vous, aujourd'hui, pour vous parler, c'est une invitation à laisser la conscience l'accueillir complètement, à écouter intimement ce qu'elle dit, et à être l'espace dans lequel elle parle. Permettre cela n'est pas un faire. C'est la reconnaissance présente que la conscience est toujours et déjà ouverte, aimante et entière compassion.

Si vous ressentez une résistance envers la personne ou ce qu'elle fait ou dit, la personne agit comme un miroir dans lequel se révèle votre propre résistance. Cette personne vous montre votre illusion de la séparation. Vous vivez dans un rêve conceptuel appelé soi par opposition à l'autre.

Lorsque vous rencontrez cet "autre" aujourd'hui ( et l'autre inclut tout objet manifesté qui apparaît dans la conscience), remarquez toute résistance sous la forme d'irritation, de frustration, de malaise, d'inconfort, de colère ou de rancoeur. En permettant que la relation avec les personnes, les situations et les choses soit un miroir dans lequel votre propre résistance se reflète, la possibilité de vous éveiller hors de cette résistance vous est offerte.











jeudi 13 novembre 2014

L'Art d'Être Conscient n°2 : «Pas séparés, Différents»







Extraits de la page Facebook «L'Art d'Être Conscient»










«Être Conscient, c'est être en intimité avec soi-même et le partager ensemble, c'est savoir se relier dans l'instant avec ce qui nous habite en profondeur, c'est savoir écouter à partir de cette même profondeur, c'est être là, tranquille, disponible, attentif, vulnérable.»







lundi 10 novembre 2014

L'Humour du Prochain n°65 : Cartooning for peace (2)






Extraits de la page Facebook «L'Humour du Prochain», qui, comme son nom l'indique, est consacrée au partage d'humour sous toutes ses formes et déclinaisons.












(Ceux qui nient le changement climatique disent que nous devons nous adapter!)