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« Avant la publication, l’auteur a un droit incontestable et illimité. Mais dès que l’œuvre est publiée, l’auteur n’en est plus le maître. C’est alors l’autre personnage qui s’en empare. Appelez-le du nom que vous voudrez : esprit humain, domaine public, société. C’est ce personnage-là qui dit : “je suis là, je prends cette œuvre, j’en fais ce que je crois devoir en faire, moi, esprit humain ; je la possède, elle est à moi désormais” ».Victor Hugo, 1878.
« La propriété intellectuelle fait plus que porter atteinte au domaine public; elle fraude le public de la part qui lui revient dans la production de toute idée et de toute forme »Pierre Joseph Proudhon,
1863
A lire :
Le Sénat adopte la loi Création et Internet en moins de 24 heuresCréé par "l'UFC Que choisir", un site humoristique consacré à cette question : ça-va-couperSur le même sujet, une anecdote, en passant. Voici deux produits identiques, l'un est en vente sur un site luxembourgeois (shoXX), l'autre sur un site français (Rue du commerce).shoXX
Rue du commerce
Comparons les prix, et posons-nous la question : d'où vient la différence? C'est en partie lié à la différence de TVA d'un pays à l'autre, mais surtout lié à la taxe SACEM, prélevée en France sur chaque galette vendue et destinée à être répartie aux auteurs et compositeurs pour compenser leur manque à gagner lié aux téléchargements illégaux. Or la Sacem (dont je suis sociétaire, je le signale au passage) se félicite de cette loi "Création et Internet", dite HADOPI, destinée à empêcher justement le piratage des "oeuvres de l'esprit" sur lesquelles elle touche des droits. Par contre, la même SACEM pousse de grands cris effarouchés lorsque l'on voudrait attenter à cette taxe dite "de copie privée", la supprimer sur certains produits, la diminuer sur d'autres.Moralité : la Sacem veut le beurre et l'argent du beurre, je trouve cela assez amusant! D'autant plus que j'ai moi-même reçu de modestes sommes au titre de "droits de copie privée" lors des répartitions trimestrielles, ce qui ne m'empêche nullement de commander mes CD vierges chez...à votre avis ? Donc, c'est bien involontairement que sur ce coup là, moi aussi j'ai le beurre et l'argent du beurre...quel paradoxe!
Inquiètes de la montée des systèmes de surveillance et des lois de limitation des libertés publiques, de nombreuses organisations à travers le monde appellent à une grande manifestation internationale ce samedi 11 octobre.Plus les nouvelles technologies avancent, plus le respect de la vie privée recule. C'est en tout cas le sentiment partagé par un nombre croissant d'individus, qui constatent avec effroi la montée en puissance des fichages et autres outils de surveillance mis en place par les gouvernements ou par les industriels, dont les intérêts sont parfois convergents. De plus en plus de nouvelles technologies et de nouveaux services (téléphonie mobile, GPS, Navigo, réseaux sociaux, Gmail...) obligent les consommateurs à un arbitrage permanent entre l'utilité attendue du service et la part de vie privée qu'il oblige à abandonner. Mais cet arbitrage n'est souvent ni totalement conscient ni totalement éclairé. Pour éviter que la société imite de trop près celle du Big Brother de George Orwell, de nombreuses organisations à travers le monde se fédèrent et appellent les citoyens à manifester le samedi 11 octobre "pour défendre leurs droits et libertés menacés par la généralisation de la surveillance et de la censure"."Comme dans d’autres pays, la vie privée et la liberté d’expression et d’information sont menacées en France", rappellent les organisateurs de l'édition française de la journée Freedom not Fear, qui mèneront une manifestation à 14H à Paris entre la place de la République et la Villette. Le soir, des fêtes seront organisées dans de nombreuses villes du monde entier dont Vienne, Bruxelles, Belgrade, Barcelone, Madrid, Dublin, Rome, Helsinki, Budapest, Londres, Buenos Aires ou Washington.Les systèmes de surveillance et les limitations aux libertés publiques dénoncés en France par le collectif HumanRights21 sont nombreux : "fichage policier (Ardoise, Edvige, Cristina), Fichage scolaire (Base élèves), Prélèvements génétiques et fichage ADN (Fnaeg), Vidéosurveillance, Drones, Géolocalisation, Biométrie, Puçage RFID (Navigo, Internet des objets), Filtrage du Net, Prohibition logicielle (amendements Vivendi), Censure des vidéos de violences policières, Labellisation des sites d’information par le gouvernement, Cyber ordre moral (Commission “déontologie”), Verrouillage des contenus (DRM), Riposte graduée (fermeture des accès Internet), Perquisition des ordinateurs, Remise en cause du délai de prescription pour les délits de presse en ligne, Menaces sur la loi de la presse de 1881 (codification du droit de la communication), Evincement progressif du juge (Responsabilité des hébergeurs, Paquet télécom, Mission Olivennes), Durcissement de la LCEN…".Déjà organisée en 2007, l'initiative d'origine allemande avait rassemblé 50.000 personnes. En France, cette année, les organisateurs prévoient des ateliers de formation à la sécurité informatique, des actions comiques dans les rues façon "Souriez, vous êtes filmés" ou Brigade des clowns (BAC), une conférence de presse, des débats avec des artistes autour de la criminalisation et de la surveillance accrue des militants, etc.Le mouvement coordonné dans l'hexagone par HumanRights21 est soutenu par la Ligue Odebi, les Big Brother Awards-France, Dogmazic, In Libro Veritas, La Quadrature du Net, Samizdat, Torapamavoa, Globenet, Marsnet, Wireless Marseille et de nombreuses autres organisations.Sources : Numérama