mardi 26 février 2019

mardi 19 février 2019

Ramdas











«Recherchez le commerce des saints par tous les moyens possibles, mais ne restez pas indéfiniment avec eux. Car l'adage « la familiarité entraîne le mépris » s'applique même à eux.

Il ne fait aucun doute que la croissance spirituelle dépend largement des fréquentations. La compagnie des saints est donc, à juste titre, considérée comme essentielle au progrès d'un chercheur de vérité. Mais cela n'implique pas qu'il faille rester éternellement en leur présence. Il faut certes garder le contact avec eux, mais seulement pour de courtes périodes. Le chercheur en profitera pour recevoir les inspirations et les conseils dont il a besoin, et qui lui suffiront pour s'éveiller à la conscience de la Réalité suprême qui réside en lui. Il lui est donc recommandé de s'en aller avant que l'inspiration et la lumière reçues diminuent ou même disparaissent.


J'ai connu plusieurs cas — et j'ai entendu parler de beaucoup d'autres — où la présence continue auprès d'un saint a non seulement diminué la ferveur et l'inspiration de certains disciples, mais en a même fait des êtres sceptiques et railleurs. Or, le déclin de la foi, de la pureté et de la confiance chez un chercheur de vérité provoque en lui des dommages incalculables.


Un jeune arbrisseau qui pousse à l'ombre d'un arbre gigan­tesque ne peut pas déployer sa force ni sa stature. Son développe­ment est paralysé, enrayé, déformé. Il reste chétif. Si le même arbrisseau est mis en terre en plein soleil, exposé à la tempête, à la chaleur, au froid et à toutes les intempéries, il aura toutes les chances de grandir et de devenir un arbre majestueux, solide, qui tirera sa substance de la terre et du ciel.


Cet exemple illustre clairement ce qui arrive à un disciple qui reste constamment attaché à la personnalité extérieure d'un saint et qui passe toutes ses journées à ses pieds. Son initiative personnelle et les possibilités spirituelles uniques qui sont en lui sont suffoquées. Il ne cultive pas les qualités fondamentales nécessaires à son avancement : l'intrépidité, l'indépendance et l'endurance. Celui qui doit se rendre maître de son mental, de sa parole et de ses gestes est le grand Guide unique, l'Esprit tout-puissant qui réside en lui. Le but de la recherche est d'accep­ter la volonté de l'Esprit saint et d'en devenir une incarnation vivante. C'est en apprenant à se tenir sur ses propres jambes, en sachant avancer et combattre par ses propres moyens, en ne tenant compte que de sa propre expérience et finalement en se jetant de son propre gré entre les bras de Dieu que le disciple obtiendra la vraie libération et la paix.


Il ne faut pas en conclure que la grandeur des saints est contes­table, ni que leur présence est inefficace. Bien au contraire.


Un premier contact avec un saint est le moyen le plus propice à l'évolution rapide de l'âme. En fait, la grâce des saints constitue une aide inestimable pour la recherche spirituelle (sâdhanâ).
En son absence, le débutant est comparable à un oiseau qui martèle vainement les barreaux de sa cage pour tâcher de s'éva­der. Les saints sont des sauveurs et des libérateurs. La conception hindoue d'un saint, c'est qu'il est une incarnation de Dieu Lui-même. Il faut donc honorer les saints, profiter du privilège exceptionnel auquel correspond leur compagnie, les servir d'un coeur pur et ouvert, écouter attentivement les conseils qu'ils donnent, s'efforcer de suivre ces conseils et parvenir ainsi à la pleine connaissance de la Vérité que l'on cherche. Mais il ne faut pas rester attaché à leur personne, car ainsi l'on perd le profit spirituel obtenu des premiers contacts.»


Cité dans "L'enseignement de Ramana Maharshi", Appendice, paragraphe 588.








Henry Cow : In praise of learning






*****
Henry Cow était un groupe de rock expérimental britannique dont les musiciens furent influencés dès ses débuts par la musique contemporaine, le jazz et les musiques improvisées. (Suite sur Wikipedia)








samedi 16 février 2019

La monogamie, par Lee Lozowick







LA MONOGAMIE


Je pense que les gens devraient avoir une relation monogame et apprécier une vie sexuelle saine. L'homme et la femme devraient tomber amoureux et s'aimer ; ils ne devraient pas flirter avec le premier ou la première venue, uniquement à cause de sentiments d'insécurité. La monogamie est recommandée parce que l'amour ne peut fructifier que sur un terrain d'inti­mité et d'union.

La relation sexuelle procure une sorte de vulnérabi­lité impossible à retrouver ailleurs. Peut-être que l'expérience qui s'en rapprocherait le plus est celle que partagent les survivants d'une catastrophe aérienne ; on pourrait aussi lui comparer tout autre événement aussi bouleversant, qui permet aux êtres humains de vivre ensemble de terribles épreuves. La forme de vulnérabilité propre à la relation sexuelle est connue des personnes victimes d'un vrai cataclysme, d'une tragédie collective, mais il n'y a pas d'autres façons de l'expérimenter. On ne la trouve même pas dans les amitiés les plus profondes auxquelles manque cette sorte de vulnérabilité que l'on peut qualifier de chi­mique, qui se produit lors d'une tragédie, à cause de la sympathie éprouvée entre humains. Le corps change lorsqu'il y a une réaction chimique due à un réel senti­ment de sympathie pour les autres. La plupart des humains ne peuvent partager ce genre de vulnérabilité qu'avec une seule personne, sinon ils seraient victimes d'une implosion. Nos circuits internes ne sont pas faits pour.
Dans une fausse monogamie, vous vous suffisez d'une personne parce que vous instaurez un type de relation qui vous isole tous les deux du reste du monde. Le mec rentre du boulot et sa chérie lui demande : « T'as eu ton augmentation, mon trésor ? » Il lui répond : «Bon Dieu, non. Ils ont fait passer quelqu'un avant moi. » Et sa chérie de continuer : « Quoi ? Quoi ! Ils ne te respectent pas dans ce boulot. Tu devrais en chercher un autre. Ton patron ne reconnaît pas ta valeur.» Ils se renvoient la balle et se blottissent dans une bulle qui les coupe du reste du monde.

Dans une vraie monogamie, on ne trouve pas le besoin irrésistible de flirter, de jouer au tombeur et à l'allumeuse, ou de se mettre en chasse. Pour l'homme, l'amour de la chasse se retrouve dans son travail, sa puissance créatrice, son art, sa passion pour sa femme et ses enfants. Quant à la femme, elle nourrit sa famille, son homme, entretient sa maison, enrichit son environnement, sa communauté et sa forme d'expres­sion artistique. Ainsi, chacun fait de l'univers son huître perlière.

Parfois, il arrive à des gens de vivre des expériences extraordinaires avec de nouvelles relations, parce que l'intensité de l'engouement et le désir de se relier est très fort. C'est pourquoi nombreux sont ceux qui s'em­ballent pour quelqu'un d'autre que la personne avec laquelle ils sont habituellement, pour ensuite, revenir tout droit à leur partenaire initial(e). Ils pensaient que les rapports dans leur couple vieillissant étaient dépourvus de merveilleux et ils ont réalisé que, très vite, le merveilleux serait tout aussi absent de leur nouvelle relation.

Avec le temps, les personnes construisent ensemble quelque chose que rien ne peut remplacer. Le temps ne peut pas être fabriqué dans une nouvelle relation. Il est fort probable que vous soyez des « compagnons d'un vieux karma », que vous ayez passé de nombreuses vies ensemble, mais cela ne vous permet pas de vivre votre relation actuelle en accéléré. Dans les rapports humains, il est impossible de faire une synthèse du fac­teur temps.





dimanche 10 février 2019

André Sauvé (alias Mr Ramesh)






André Sauvé est un humoriste et un auteur québécois. Il est surtout connu grâce à ses apparitions aux Galas "Juste pour rire" (de 2005 à 2008) et à sa participation à l'émission 3600 secondes d'extase animée par Marc Labrèche. Sa particularité provient du fait qu'il transpose ses réflexions, voire une certaine morale, sous forme d'humour, en utilisant ce que le commun des mortels pense à l'intérieur de sa tête. (Suite sur Wikipédia)










jeudi 7 février 2019

Lama Gyurme & Jean-Philippe Rykiel : Rain of blessings












Alfred Schnittke : Requiem






Cet extrait du Requiem d'Alfred Schnittke (1934-1998), composé en 1975, sert d'introduction, ainsi que de conclusion à cette oeuvre étonnante que je vous invite vivement à vous procurer pour l'écouter en entier.