lundi 30 novembre 2015

Les citations d'André Frossard









Les citations d'André Frossard


«On ne dure en France que dans l'opposition et le seul moyen d'échapper au changement, c'est de le réclamer tous les jours.»
Extrait du journal Le Figaro - 20 Novembre 1974

«Ce que les mécaniciens de l'esprit n'ont pas compris, c'est que lorsque Dieu se manifeste, il n'a nullement besoin des sens : il entre en communication directe avec cette "aptitude au divin" qu'est l'âme.»
Extrait du journal Paris-Match - 29 août 1991

«Passerait-on un millier de siècles en présence de Dieu, qu'on ne le verrait jamais que pour la première fois.»
Il y a un autre monde

«Sur la terre, l’immense majorité des hommes vit dans la misère physique ; le reste vit trop souvent dans la misère spirituelle.»
Le monde de Jean-Paul II

«On peut changer d'idée alors qu'il est impossible de changer de Dieu. En ce sens, ce Dieu-là me paraît inaccessible.»
Extrait du journal Paris-Match - 29 août 1991

«Aujourd’hui, les pouvoirs conquis par la connaissance sont plus étendus que la connaissance elle-même.»
Le parti de Dieu

«Les cimetières sont les vestiaires de la résurrection.»
Extrait d’ Il y a un autre monde

«Le matérialisme libéral affiche son attachement aux droits de l’homme, mais les droits l’intéressent plus que l’homme.»
Le monde de Jean-Paul II

«Pour le chrétien, la vérité est un être vivant, le plus vivant de tous ceux qui furent ou seront jamais ; elle porte un nom, celui du Christ.»
Le parti de Dieu

«Prier, c'est exaucer Dieu.»
Extrait d’ Il y a un autre monde

«Nous avons besoin de croire. Par exemple, de croire que nous n’avons pas aimé en vain.»

«La raison déraisonne sans la foi, telle est la leçon la plus claire du siècle.»

«Dans le vaste laboratoire de la génétique, l’être humain a perdu sa définition.»
Le parti de Dieu

«Plus on avance dans l’exploration de l’homme, moins on lui trouve de raisons d’exister.»
Le monde de Jean-Paul II

«L’esprit est cette étrange faculté qui permet à l’homme de se séparer du monde, pour le comprendre, et de lui-même, pour se juger.»

«Les mystères sont des objets de contemplation, non des énigmes à élucider.»

Le parti de Dieu

«L’erreur de l’homme d’aujourd’hui, est de vivre “comme si Dieu n’existait pas”.»

«Physiquement, l’homme est un mystère ; spirituellement, c’est un abîme.»
Le monde de Jean-Paul II

«De toutes les choses qui remuent le monde et qui agitent le coeur des hommes, l'amour est la seule qui se passe d'explication, et n'en veuille pas.»
L'art de croire

«Un amour qui n’a pas le sentiment d’être éternel n’a jamais commencé.»
Le monde de Jean-Paul II

«L'âme est cachée en Dieu, qui est seul à connaître son nom, et qui n'a nul besoin du corps pour se faire reconnaître d'elle.»
Le Parti de Dieu

«Les pensées de Dieu sont des fêtes oubliées.»

«Heureux ceux qui pleurent, car il n'est pas de larmes impures. En chacune d'elles brille un fragment d'éternité, toute larme a sa source dans un autre monde.»
L’Art de croire

«L’Histoire, idole des temps modernes, depuis toujours couche avec les vainqueurs, méprise les vaincus, achève la veuve et l’orphelin, se rassasie de sang et s’abreuve de larmes.»
Le Parti de Dieu

«Le christianisme est la langue maternelle des Européens.»
Le Monde de Jean-Paul II

«Il est du devoir des hommes politiques de parler : quand ils ne parlent pas, on s’imagine qu’ils pensent.»


«Il y a tout lieu de s'inquiéter quand la police est "sur les dents" : la position ne permet pas d'attraper grand-chose.»
Les Pensées

«Si le christianisme avait été une nouvelle école de pensée, cette école serait fermée depuis longtemps.»
Le Parti de Dieu

«L’homme est un être essentiellement paradoxal. C’est quand il ressent le plus cruellement sa fragilité qu’il est grand.»
Le Monde de Jean-Paul II

«L’immense supériorité de la religion sur toute autre forme de pensée tient à son sens aigu du mystère des choses.»

«Chaque fois que les circonstances mettent en demeure l’homme politique de choisir entre le parti et la vérité, il est constant qu’il choisit le parti.»
Le Parti de Dieu

«L’histoire du monde est celle d’une interminable querelle de l’homme avec son Dieu, ou avec l’idée qu’il s’en fait.»

«Les enfants se font rares dans les pays où ils auraient une chance d’être heureux, et viennent en rangs serrés dans ceux où ils meurent de faim.»

«Une civilisation se construit par l’apport successif de générations prenant appui l’une sur l’autre comme les pierres d’un édifice.»
Le Monde de Jean-Paul II

«Pour l'athée, l'hypothèse de l'existence de Dieu n'est pas à retenir : celle de l'existence du diable reste à considérer. En tout cas des deux hypothèses la deuxième lui paraîtra la moins déraisonnable.»
Les 36 preuves de l'existence du diable

«La nation est une famille, le nationalisme une abstraction.»

«On va chercher dans les sectes un peu de cette chaleur que produisent les inquiétudes et les désarrois partagés dans un monde gagné par le froid de l’indifférence.»
Le Monde de Jean-Paul II

«Je ne suis ici qu'une ombre transparente, une sorte de copie fragile, un reflet provisoire de l'immensité de Dieu. Il est mon original.»
Extrait du journal Paris-Match - 29 Août 1991

«Ce n'est pas la toute-puissance de Dieu qui nous menace... mais sa douceur.»
Extrait d’ Il y a un autre monde

«Certains se préoccupent moins de ce qu’ils mettent dans leur discours que de savoir dans quelles oreilles il va tomber...»

André Frossard



dimanche 29 novembre 2015

Filigranes














Cliquer sur les images pour ouvrir le diaporama haute résolution




samedi 28 novembre 2015

Adyashanti : La fin de votre monde






La fin de votre monde, par Adyashanti


«Notre société voit aujourd’hui un phénomène inédit se répandre. Un nombre croissant de gens s’éveillent – ils vivent l’expérience authentique, bien tangible de la réalité.

Ici, j’aimerais m’adresser aux lecteurs qui affirment ne pas avoir vécu cette expérience, ne pas s’être éveillés. D’autres ignorent si leur expérience relève de l’éveil ou pas. Peu importe où vous en êtes sur la voie, cette information sera à mon sens pertinente, car il s’avère que ce qui se produit après l’éveil a également trait à ce qui survient avant.

En effet, le processus spirituel est le même avant l’éveil, et après. Seulement, après l’éveil, le processus se déroule depuis un point de vue différent, un peu comme une vue à vol d’oiseau par rapport à une vision depuis la terre ferme. Avant l’éveil, nous ignorons qui nous sommes. Nous avons l’impression d’être des personnes distinctes, isolées, habitant des corps particuliers et évoluant dans un monde dissocié de nous-mêmes. Après l’éveil, nous évoluons toujours dans cet univers, mais nous savons que nous ne sommes pas circonscrits à des corps particuliers ou à des personnalités spécifiques et que nous ne sommes pas distincts du monde qui nous entoure.

Il est important de noter également que nous ne sommes pas pour autant à l’abri de perceptions fallacieuses parce que nous avons entrevu l’éveil. Certaines fixations, certains conditionnements persisteront même après avoir connu l’espace d’unité. La voie après l’éveil est alors un processus de dissolution des fixations résiduelles – nos complexes, si l’on veut. Le processus ne diffère pas essentiellement de la voie menant à l’éveil, une voie qui consiste à dissoudre nos illusions, nos tendances à nous contracter. Toutefois, il se distingue en ceci : avant l’éveil, l’organisation de notre personnalité est beaucoup plus contraignante, plus pesante, plus dense, car notre identité tout entière est assujettie à notre con­di­tionnement. Après l’éveil, nous savons que ce conditionnement de notre corps-esprit n’a rien de personnel, qu’il ne nous définit pas. Cette prise de conscience, cette vérité vivante, permet d’affronter sans heurt l’effritement des illusions sans se sentir menacé.»

Adyashanti

Adyashanti (dont le nom signifie paix primordiale) défie tous les aspirants à la paix et à la liberté de songer sérieusement à la possibilité de se libérer en cette vie. Il a commencé à enseigner en 1996, à la requête de son maître zen avec qui il étudiait depuis quatorze ans. Depuis, plusieurs chercheurs spirituels se sont éveillés à leur nature essentielle en côtoyant Adyashanti.

Auteur de Emptiness Dancing (Conscience pure), The Impact of Awakening et My Secret is Silence, Adyashanti offre des instructions spontanées et directes analogues aux enseignements des premiers maîtres zen et des sages de l’Advaita vedanta. Néanmoins, Adya déclare : «Si vous filtrez mes paroles au travers d’une tradition ou d’un système en "-isme", vous passez à côté de ce que je dis. La vérité libératrice n’est pas statique; elle est vivante. Elle ne peut être émise sous forme de concepts et ne peut être saisie par le mental. La vérité réside au-delà de toute forme de fondamentalisme conceptuel. Ce que vous êtes se situe au-delà – éveillé et présent, déjà ici et maintenant. Je vous aide simplement à le réaliser.»
Natif de la Californie du Nord, Adyashanti vit avec sa femme Annie, et enseigne surtout dans la région de San Francisco, offrant des satsangs, des week-ends intensifs et des retraites en silence. Il se déplace pour enseigner dans d’autres régions des États-Unis et du Canada. Pour de plus amples renseignements, consultez adyashanti.org .




Deux extraits du livre disponibles sur le blog :
«Sortir de sa cachette»
«L'homme supérieur»

Et deux vidéos :
«La conscience»
«L'Amour ne fait pas de distinction»







Akn : Chant Liturgique Arménien








L’ensemble Akn a pour vocation de raviver et de développer l’interprétation traditionnelle du chant liturgique arménien. Les représentations de l’ensemble reflètent le travail développé sous la direction d’Aram Kerovpyan depuis 1990, qui a abouti à la création du Centre d’études du chant liturgique arménien, fondé en janvier 1998 à Paris.


En savoir plus








jeudi 26 novembre 2015

Transhumance du Verbe






Texte de Raymond Oillet, Arguments de René Char




Stephen Jourdain traduit parfois l'incomparable éclat du monde par l'exclamation : " Ça signi­fie! " La parole capable de le dire contre toutes les habitudes concep­tuelles acquises par la pensée habile, n'a pas l'intention d'incarcérer le réel en son discours figé, de le domestiquer. Elle est un chant, une célébration. Elle dit comme elle peut, humblement ou de toutes ses forces, la démesure, le dépassement, la dévastation. Ici, la solitude réunit, le rassemblement sépare, le non-sens — absolu : la mort ? — l'effritement ou la grossièreté sauve de l' artifice de la mesure humaine : ce sont des seuils ! Et tels seuils sont passages vers l'Ouvert, l'inconnu, l'infini... Pour preuves, je nommerai René Char qui sait nous convier aux noces de la « commune présence ». De suite, ce propos de Char, dans Description d'un carnet gris, qui nous rejoint :
" En poésie, il n'y a pas de progrès, il n'y a que des naissances successives, l'ardeur du désir, et le consentement des mots à faire échange de leur passé avec la foudre du présent, de notre présent commençant "






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mercredi 25 novembre 2015

Écouter la réponse







Qui suis-je?







C'est très clair : toute réponse donnée au même niveau que la question ne fera que faire tourner en rond le questionneur. Écouter la réponse, c'est par exemple assister en direct à l'incroyable spectacle d'une marche de quelques heures à travers les collines cévenoles; bien entendu, chacun, arrivé à ce point, va naturellement trouver ses propres exemples.



Cliquer sur la photo pour l'agrandir.




Lumineuse Chartreuse






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En écho à ces images, quelques archives du blog seront ici les bienvenues.



Evocation du Col de Bovinant

Bovinant






Chant Grégorien des moines Chartreux









lundi 23 novembre 2015

Henri Miller : Malin et rusé







Malin et rusé

On ne devrait pas permettre à un génie de mourir de faim complètement. Il faudrait qu'il meure de faim seulement à moitié, ou aux trois quarts. Il ne lui faut que très peu de nour­riture pour remplir les creux de son panier à pain, mais de ce très peu il a un cruel besoin. Pour l'instant, c'est la course de justesse. Je me sens comme un vieux chaland qu'on a gratté et calfaté. J'ai l'impression d'être encore capable de plus d'une traversée, mais pour l'instant je suis pelé et je sèche au soleil. On prétend que l'homme qui a faim et ne mange pas devient mystique, mais moi je me sens devenir pratique et rusé. Je suis devenu si malin et si rusé il y a un instant que je suis descendu emprunter un quart de dollar au chasseur. Je lui ai demandé le quart et il m'a tendu le dollar. Cela montre quel génie je suis ! Et maintenant, Joey, je ne voudrais pas que tu t'en fasses là-dessus parce que quand tu liras ça je serai en haute mer avec plein de petits déjeuners hollandais et de gin idem. Je me promènerai sur le pont arrière dans l'intervalle des collations, et je suis absolument sûr qu'il y aura un raseur à se promener avec moi pour me raconter l'histoire de sa vie. J'avais quelque espoir de commencer mon prochain livre sur le bateau, mais j'ai peur d'em­porter ma machine à écrire de crainte qu'on ne me fasse payer la douane. En tout cas, je l'ai commencé dans ma tête. Je sais toute l'affaire, du commencement à la fin. Et cette fois je suis sûr que ça va fuser de moi comme le vin de la bonde du tonneau. J'ai un plan de composition concentrique, qui me permet d'écrire avec la plus extrême liberté tout en gardant l'illusion du mouvement et de la progression.




L'histoire que j'ai à raconter est tellement humaine que même un chien pourrait la raconter. A moi, qui ne suis guère au-dessus du chien pour la facilité de parole, cela prendra naturel­lement un peu plus longtemps, mais l'histoire sera pareille. L'histoire, c'est être seul sur la terre et avoir presque tout le temps faim, faim non seulement de pain et d'amour, mais de tout. Je regarde par un hublot ma vie qui court parallèlement à moi et s'enfonce lente­ment, comme un quatre-mâts dans la tempête. Je laisserai tout le monde parler et y mettre tout le sacré bon temps qu'il faudra. J'y mangerai, j'y dormirai, dans mon livre, et quand j'aurai envie de gâter de l'eau je le ferai, en plein milieu du livre. J'y ai réfléchi de bout en bout une nuit en remontant et redescendant Broadway au milieu de la foule. Il y avait un tel peuple à tourner en rond que je me suis brusquement rendu compte que j'étais absolument seul, et j'ai fini par prendre plaisir aux coups de coude des inconnus, à tout ce qui me rentrait dedans, me bousculait, me marchait dessus, me crachait dessus. Je voyais le premier chapitre s'ouvrir tout doux, comme si brusquement tout le bruit avait cessé : il ne restait qu'un seul grand feu vert — En avant ! — et il illuminait mon livre. C'était le signal pour démarrer, et je démarrais plein gaz. Je pouvais me rappeler tout ce que j'avais envie de me rappeler, avec tous les tenants et les aboutissants. Tout ce qui maintenant reste à faire est de commencer, de dire : Salut, nous voilà... comment allez-vous ? C'est l'histoire de ma vie, à quoi je découvre qu'il n'y a pas de fin. Le miracle est qu'on ait jamais envie d'écrire sur quelqu'un d'autre. Notre vie ! Un tourbillon avec un gouffre au centre. Juste comme on écrit la dernière page, on est aspiré par en dessous ; et voilà, ce n'est que ça, notre vie ! Eh bien ! je coulerai avec ma vie, et que personne n'essaie de me jeter de bouée de sauvetage. Qu'on m'envoie plutôt maintenant quelque chose à manger.
Henry Miller "Aller-retour New York" (Buchet/Chastel).





dimanche 22 novembre 2015

Lee Lozowick : L'Amour ne finit jamais







L'AMOUR NE FINIT JAMAIS

Au cours de la relation conjugale, les partenaires du couple passent par des phases de transformation radi­cale de leurs comportements. Vous devez vous attendre à ce que cela se produise avec votre partenaire, vos amis, et vous apprêter à reconnaître qu'une phase, aussi difficile puisse-t-elle être, n'en reste pas moins qu'une étape sur la voie spirituelle. La phase de désa­grément est temporaire même si, dans pas mal de cas, elle s'étire dans le temps. L'amour n'est pas tributaire des changements dans le comportement de l'autre. Impossible. Evidemment, à supposer qu'il le soit, ce ne serait plus de l'amour. Mais ce qu'habituellement nous prenons pour de l'amour est affecté par les change­ments de comportement. L'autre peut vous dire sur un ton de voix anxieux : « Mais tu n'es plus la même per­sonne que celle que j'avais épousée ! »

En aucun cas vous ne voudriez que la personne que vous avez épousée soit aujourd'hui la même que celle qui avait dit oui, ou alors c'est que vous auriez épousé un bout de bois ou une pierre. Mais, parfois, plus spé­cialement lorsque vous vous élevez au niveau des sphères d'influence divine, les changements dans le comportement peuvent être radicaux. Cependant, si l'amour existe, il ne peut-être affecté par les change­ments dans le comportement de l'autre, bien qu'ils obli­gent à réajuster la relation. Ces changements que vous voyez se perpétrer chez votre partenaire peuvent vous ennuyer, mais l'amour n'est pas mis à mal. (Il peut arriver parfois que le plaisir que vous trouviez à être dans la même pièce que l'autre soit compromis pour quelque temps, mais l'amour ne devrait jamais être menacé ou affaibli par le processus de métamorphose de l'autre.)

Une fois que l'amour est entré dans votre vie, si c'est bien d'amour qu'il s'agit, il y reste. Il demeure en vous, même si la relation avec la personne prend fin.
L'amour authentique nous oblige à prendre des risques et nous terrifie. Tout ce sur quoi nous avions consciemment pris appui dans le monde, s'effondre au regard de l'amour authentique. Vous demandez : « Et si jamais je ne revenais pas du voyage ? » Et alors — c'est le risque à prendre !

Nous ne savons jamais quels risques peut cacher l'amour, parce que nous ignorons toujours quelle forme l'amour peut revêtir. Lorsque vous avez pensé à l'amour pour la première fois, vous avez certainement imaginé une vie paisible auprès de quelqu'un — une jolie petite famille, des voyages de temps en temps, une bonne nourriture, de beaux vêtements. Peut-être que vous vous êtes aventuré à prendre quelques risques en épousant une personne désapprouvée par vos proches. Mais quand vous entrez vraiment dans l'amour, vous ne savez jamais quelle forme il peut prendre.

Entretenir une relation vous fait prendre des risques au niveau émotionnel, néanmoins ils ne dépassent pas le cadre du domaine psychologique. L'amour en lui- même n'est pas en danger, parce que l'amour est per­manent. Situez-vous dans l'amour. Bien sûr, il y a des problèmes, mais prendre des risques au niveau émo­tionnel consiste à rester dans la relation pour résoudre les difficultés. Eviter de prendre des risques, sous quelque forme que ce soit, consiste à aller voir ailleurs lorsque le torchon brûle ou à prendre les choses à la légère, à les tourner en dérision, afin de ne pas se brûler les doigts. Eviter de prendre des risques consiste toujours à sauter hors du feu.
L'amour et la relation sont sans rapport. Dans un couple, il est très rare que les deux partenaires connaissent ensemble l'amour, même s'ils se rabâchent «Je t'aime ». Cependant, même pour ce type de rela­tion, cela vaut le coup de prendre tous les risques. Pre­nez le risque ! Si vous aimez vraiment et que ce ne soit pas le cas de votre partenaire, il se peut que vous y arriviez ensemble, ou peut-être pas, car l'amour et la relation sont séparés. Les deux se situent dans des domaines différents.

Si deux personnes s'aiment vraiment, et que leur référence pour cela soit l'autre dans le couple, il leur faut réaliser que d'une part, elles s'aiment vraiment, et que d'autre part, les circonstances les ont réunies. Ce n'est pas qu'elles s'aiment à cause de leur relation com­mune, mais plutôt que l'amour existe en dépit de leur relation commune. C'est super ! Pour une raison ou une autre, ils vivent l'amour et peu importe pourquoi. Ils vivent l'amour et cela s'exprime dans leur relation de couple.

L'amour est semblable à Dieu. Il nous enracine en même temps qu'il nous fait décoller. On ne le perd jamais. Il est toujours là. L'amour authentique ne nous rend pas incolore, inodore et sans saveur. La terreur, l'envie, la cupidité, la passion, toutes les émotions peu­vent survenir sans que l'amour nous échappe une seule fois. Dire : «Je n'aime plus, parce qu'il y a un truc qui n'a pas collé dans ma relation », signifie que vous n'avez jamais aimé. Si vous avez vraiment aimé, vous aimerez toujours, quelles que soient les circonstances.
Les gens pensent couramment qu'ils veulent vivre une relation, mais il n'y a rien qui ressemble à «une relation ». Seule, existe la relation. Lorsque vous vivez « une relation », vous ne vivez pas la relation.

Certes, il s'agit là d'une utilisation du langage propre à l'ésotérisme et au dharma. Mais cette utilisation est juste. Elle soulève seulement un point de contradic­tion : à savoir que vivre « une relation » nie l'existence de la relation.
Si vous aimez une personne et polarisez votre atten­tion sur elle, alors vous vous servez de Dieu comme d'un pont ; mais si vous aimez quelqu'un et que l'amour lui-même soit le centre de votre attention, et non la personne que vous aimez, alors vous allez directement à la source. Lorsque vous optez pour l'approche directe, la personne que vous aimez est aimée objectivement, mais n'est pas cajolée de façon névrotique. Le fin du fin de la relation dans le couple est la forme qu'elle prend lorsque les deux partenaires maintiennent entre eux un lien solide, ou demeurent dans un esprit de communion riche d'affection, de compassion, d'honnê­teté et d'intimité, parce que tous deux dirigent leur attention sur l'amour et non sur l'autre. Alors, comme vous vous êtes abandonné à la volonté divine au tra­vers du grand processus de l'évolution divine, la rela­tion est ce qui se produit tout naturellement pour vous. Ce qui n'est pas comparable avec le fait d'être dans « une relation » qui repose sur la solitude et de nom­breuses attentes.

Le sentiment de communion qu'expérimentent entre elles les personnes qui vivent dans une vraie commu­nauté n'apparaît pas parce qu'on le recherche, mais parce que l'objectif principal de chacun est son Travail. Ainsi, le sentiment de camaraderie peut apparaître. Plus nous nous focalisons entièrement sur le Travail, plus la camaraderie peut s'exprimer d'une façon saisis­sante.








jeudi 19 novembre 2015

Oldies (but Goldies) : Procol Harum






Procol Harum est un groupe britannique aux accents baroques, formé en 1967, figurant parmi les précurseurs majeurs du rock progressif. Son premier succès, A Whiter Shade of Pale, classé n°1 au Royaume-Uni et n°5 aux États-Unis, fut un tube planétaire et figure encore aujourd’hui dans les sondages parmi les meilleurs morceaux de rock jamais écrits. (Suite sur Wikipedia)

Le morceau "Conquistador" est proposé en deux version : l'originale figurant sur le premier album du groupe, et la version de 1971 enregistrée live avec l'Orchestre Symphonique d'Edmonton.




A Whiter Shade of Pale

We skipped a light fandango,
Turned cartwheels 'cross the floor.
I was feeling kind of seasick,
But the crowd called out for more.
The room was humming harder,
As the ceiling flew away.
When we called out for another drink,
The waiter brought a tray.

And so it was that later,
As the miller told his tale,
That her face at first just ghostly,
Turned a whiter shade of pale.

She said there is no reason,
And the truth is plain to see
That I wandered through my playing cards,
And would not let her be
One of sixteen vestal virgins
Who were leaving for the coast.
And although my eyes were open,
They might just as well have been closed.

And so it was later,
As the miller told his tale,
That her face at first just ghostly,
Turned a whiter shade of pale.





Reiser : La complainte du quotidien.





Jean-Marc Reiser, dit Reiser, scénariste et dessinateur de bande dessinée, est né à Réhon (Meurthe-et-Moselle) en 1941 et mort en 1983. Il a notamment collaboré à « Pilote », « Hara-Kiri », « Charlie-Hebdo » et au « Nouvel Observateur ».


complainte 01

complainte 02

complainte 03

complainte 04


Reiser & Coluche






Encore quelques "grands crus" concoctés par ces deux humoristes si talentueux...

RC 02


RC 03




RC 01




RC 04