jeudi 18 septembre 2008

Anti-Counterfeiting Trade Agreement (ACTA)








Plus de 100 organisations de défense de la société civile à travers le monde ont demandé lundi aux différents pays qui négocient actuellement l'Accord de Commerce Anti-Contrefaçon (ACTA) de rendre public le texte étrangement négocié en secret depuis 2007.

"Le secret autour du traité a alimenté des inquiétudes sur le fait que ses dispositions pourraient heurter des intérêts vitaux pour les consommateurs", s'inquiètent les signataires parmi lesquels se trouvent, outre de nombreuses associations de consommateurs et de défense des libertés publiques, des organisations sanitaires comme Médecin sans frontières qui s'inquiètent de la possible surprotection des brevets des médicaments.

Encore très flou dans ses objectifs, le texte pourrait, selon les signataires de l'appel :

* Obliger les fournisseurs d'accès à Internet à surveiller toutes les communications Internet des consommateurs ;
* Interférer avec l'utilisation équitable (notamment la copie privée) des contenus protégés par le droit d'auteur ;
* Criminaliser le partage de fichiers en peer-to-peer ; et
* Réduire l'accès aux médicaments génériques à bas prix.

"L'absence de transparence dans les négociations d'un accord qui va affecter les droits fondamentaux des citoyens dans le monde est fondamentalement antidémocratique", critiquent les organisations dans leur lettre. Elles suspectent les lobbys industriels d'avoir au contraire accès aux textes préparatoires et d'influencer directement leur rédaction dans un sens favorables à leurs affaires, et bien souvent contraire aux intérêts publics. Elles ont en effet l'impression que "des lobbyistes des industries de la musique, du film, du logiciel, du jeu vidéo, du luxe et de la pharmacie ont eu accès au texte de l'ACTA et aux discussions préliminaires à travers des canaux de communications établis depuis longtemps".

Les négociations, dont l'existence n'a été révélée qu'au bénéfice d'une fuite intervenue en mai dernier, ont lieu entre les Etats-Unis, l'Union Européenne, la Suisse, le Japon, la Corée du Sud, le Canada, le Mexique, l'Australie et la Nouvelle Zélande. Une fois les grandes lignes de l'accord négociées entre pays privilégiés, le texte sera présenté aux partenaires de moindre influence qui ne pourront le négocier qu'à la marge.

Pour les lobbys, l'adoption d'un traité international par les diplomaties est le meilleur moyen de faire passer les textes qu'ils désirent sans craindre l'opposition du public qui est informé trop tard. La loi DADVSI votée en France en 2006 était ainsi la transposition obligatoire d'une directive européenne de 2001, elle-même votée pour respecter l'accord signé à l'échelle internationale en 1996, sans contrôle parlementaire.

Source :
numérama
Lire (en anglais) : Anti-Counterfeiting Trade Agreement

Petit rappel : sur un blog, nous n'avons pas le droit de publier grand chose, hormis nos propre créations...

"En matière de musique, vous avez la possibilité de réaliser une copie d’un CD original pour votre usage personnel. En effet, l’exception légale de copie privée vous permet d’effectuer des copies d’un CD original. Ces copies doivent être strictement réservées à votre usage personnel et ne peuvent être destinées à une utilisation collective, comme par exemple en les diffusant auprès d’autres personnes.

Attention, la copie privée n’est pas toujours possible. Une autorité de régulation (Autorité de régulation des Mesures Techniques) créée par la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI) précisera les conditions de la copie privée pour chaque support.

Les mesures techniques qui empêchent la copie ou contrôlent l’accès sont aussi protégées par la loi. La suppression de ces mesures est interdite et passible de sanctions pénales (délit ou contravention selon les cas).

Le fait de rendre ces copies disponibles sur un site web, un site FTP, à travers un système d’échange de fichiers (réseaux peer-to-peer) ou de les distribuer par courrier électronique porte directement atteinte au droit de propriété intellectuelle des auteurs et de leurs ayants droit. À moins que ces derniers ne vous aient expressément autorisé à diffuser leurs œuvres, vous vous exposez à des poursuites en contrefaçon au titre de l’article L. 335-4 du Code de la propriété intellectuelle.

Veillez à ne jamais mettre de fichiers musicaux en ligne sans en avoir obtenu l’autorisation auprès des auteurs et des maisons de disque."

"Les articles, textes disponibles sur support papier, sur CD Rom ou sur l’internet sont des œuvres protégées par le droit d’auteur du seul fait de leur originalité, c’est-à-dire lorsqu’elles témoignent d’une certaine créativité intellectuelle.

Aux termes de l’article L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle, vous ne pouvez reproduire et publier tout ou partie de ces œuvres sur votre site sans en avoir obtenu l’autorisation expresse des titulaires des droits : les auteurs eux-mêmes, leurs héritiers ou encore les gestionnaires de ces droits.

L’utilisation d’une œuvre protégée sans autorisation est considérée comme un acte de contrefaçon. Elle constitue non seulement une faute de nature à engager votre responsabilité civile mais aussi un délit pénal puni de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende. Que votre site soit gratuit ou payant, la règle est la même.

Ainsi, pour éviter toute condamnation, veillez tout d’abord à bien identifier les titulaires des droits sur les œuvres que vous voulez publier. Soyez vigilants, car plusieurs personnes peuvent prétendre à la titularité des droits sur une même œuvre : l’auteur, le co-auteur, l’éditeur, le producteur… Demandez leur ensuite une autorisation écrite portant sur la mise en ligne des œuvres désirées sur votre site. En cas de litige, il vous appartiendra de rapporter la preuve de l’existence de cette autorisation dans les conditions prévues par les articles L. 131-2 et L. 131-3 du Code la propriété intellectuelle. Il est donc préférable, pour plus de sûreté, qu’elle comporte la signature manuscrite ou électronique des titulaires des droits."

Depuis que j'ai créé ce blog, j'ai donc commis moult délits de contrefaçon, et selon une stricte application de l'article L. 335-4 du Code de la propriété intellectuelle, justiciable de poursuites. Bien entendu, pour l'instant, tout le monde s'en moque, mais sait-on jamais...




1 commentaires :

Acouphene a dit…

ça fait peur ton article...