dimanche 7 juin 2009
Voici un texte de Ghislaine Lanctôt (alias Mme Ghis) extrait de son site. Il ne représente pas pour moi un enseignement, ni un exemple à suivre, juste une réflexion lucide sur une expérience de toute évidence vécue en direct.
En cette époque tourmentée dans laquelle nous vivons, tout s’effondre : systèmes, famille, acquis, valeurs, croyances, morale… plus rien ne tient. Les piliers de notre société sont minés et s’écrasent un peu plus chaque jour, à chaque fois qu’une vérité est dévoilée. Et ça fait mal. Est-ce de connaître la vérité, qui fait ainsi souffrir?
Je suis décontenancée, autant qu’une enfant qui découvre que le Père Noël n’existe pas. Toute la belle histoire qui a nourri son enfance n’était qu’un mensonge, une duperie de la part de ses parents, les êtres qu’elle aime et respecte par-dessus tout et en qui elle a une confiance aveugle. Comme moi, elle réalise que les autorités mentent, manipulent, trichent, trompent. Elle ne peut plus les croire. L’histoire d’amour est terminée.
L’inquiétude est grande, la peur, encore plus. Les autorités s’agitent, font semblant d’être optimistes, mais le désespoir s’installe et les suicides se multiplient. Il n’y a pas de solution à l’horizon. L’humanité est en chute libre et va droit à sa perdition. Vient alors la question d’actualité : vers qui ou quoi puis-je me tourner, maintenant que je sais que je ne peux plus compter sur les autorités en place? Même Dieu, l’autorité suprême, m’a laissée tomber! Qui va me sauver?
À bien y regarder, il n’y a rien de nouveau. Les riches s’enrichissent sur le dos des pauvres, comme autrefois les seigneurs avec leurs serfs, et les maîtres avec leurs esclaves. Les gros poissons mangent les petits, c’est la loi animale. Mais moi, j’ai voulu croire qu’on allait vers un monde plus équitable, plus juste, plus démocratique et j’ai fait confiance à ceux qui me le promettaient. Je me suis leurrée. Je me suis trompée moi-même, comme m’ont trompée mes parents, les politiciens, les religieux, les enseignants, les financiers, et comme moi aussi j’ai trompé mes enfants. Pourtant, la plupart de nous sommes des personnes de bonne volonté. Que s’est-il passé?
J’AI OUBLIÉ QUI JE SUIS!
Depuis des millénaires, je survis dans un monde d’illusions. J’incarne un rôle dans une pièce de théâtre, celui d’un MOUTON, une pauvre créature impuissante, à la merci d’un créateur extérieur. Que ce soit mes parents, mes professeurs, mes patrons, mes protecteurs, mes législateurs, mon dieu invisible..., les autorités extérieures me régissent et je leur dois obéissance.
Tantôt je me soumets à leurs ordres, et j’ai droit aux carottes convoitées : pouvoir, argent, prestige. Tantôt je me rebelle, et je reçois des coups de bâton : exclusion, dépossession, élimination. Mon sort est entre leurs mains. J’ai peur. J’ai très peur. Je crains tout, tout le temps, car je ne sais jamais ce qui va m’arriver. C’est une tragédie qui finit toujours de la même façon : la mort, la mienne et celle des autres. C’est l’enfer-sur-terre! Pour s’en évader, il n’existe qu’une porte de sortie, la mort. Comme disait Benjamin Franklin : «Deux choses sont inévitables, les impôts et la mort.»
Le mouton est un animal domestiqué. Animal, parce qu’il est contrôlé par ses besoins instinctifs; domestiqué, parce qu’il est nourri et protégé par les autorités extérieures, le berger. En contre-partie, il abdique sa liberté et ses droits. Il se soumet au berger dont la fonction est de le tondre, jusqu’à ce qu’il n’ait plus de laine, et de le conduire à l’abattoir.
Dans cette pièce de théâtre, il existe un contrat tacite, une convention présumée, entre le berger et le mouton. D’une part, le berger accorde des droits et privilèges au mouton. D’autre part, le mouton accepte de se soumettre à l’autorité du berger et d’obéir à ses lois. Comme disait Pierre-André Paré, en 1996, alors qu’il était sous-ministre au ministère du Revenu du Québec :
"Tout est privilège concédé par l'état: votre voiture, votre maison, votre profession, bref votre vie; et ce que l'état donne, il peut le reprendre si vous n'êtes pas un contribuable docile."
Si une des deux parties ne respecte pas les termes de l’entente, c’est la guerre. Qui gagne? Le berger, toujours le berger. Pour les animaux, c’est la loi du plus fort qui s’impose. Dans tous les cas, le berger envoie le chien-loup aux trousses du mouton récalcitrant, le ramène à la bergerie et lui assène des coups de bâton pour le rappeler à l’ordre.
Le mouton plie l’échine et se rend… sauf s’il se souvient que ce cauchemar est une illusion, une pièce de théâtre dans laquelle il joue un rôle de mouton, VICTIME impuissante des autorités extérieures. Plutôt que de maudire le berger et vouloir le changer, il peut décider de laisser tomber son personnage, quitter la scène et retrouver son identité véritable.
JE ME SOUVIENS DE QUI JE SUIS
Qui suis-je? Voilà enfin la question brûlante, «le quoi de l’homme». Tôt ou tard, elle surgit à l’intérieur de nous, soit dans un moment de grande souffrance, lors du décès d’un être cher, ou juste avant notre propre mort. C’est maintenant le moment où jamais de se la poser. Regardons la situation avec des yeux nouveaux.
Si le monde dans lequel je vis est illusoire et mensonger, il doit bien exister un monde de vérité. Si je ne suis pas une pauvre créature, séparée de mon créateur extérieur, c’est que je suis unifiée, à la fois créatrice et créature. Voilà le vrai sens du mot «indivi-dualité». Si l’autorité suprême n’est pas extérieure, elle est forcément intérieure. Je reconnais et j’affirme mon identité véritable, dans le monde de la réalité :
Je suis Diesse*,
la créatrice illimitée de tout l’univers,
incarnée dans un corps physique, ma créature.
Voilà une mauvaise et une bonne nouvelle. Mauvaise, puisqu’elle me confirme que c’est moi qui crée l’enfer-sur-terre actuel, à mon image et ma ressemblance de mouton. Or, en réalité, il n’y a ni victime, ni coupable, ni sauveur. Je suis seule créatrice, seule responsable et seule garante de tout ce qui m’arrive. La conscience diessique met fin à la séparation du bien et du mal, de l’autorité et de l’obéissance, de l’âme et du corps. La bonne nouvelle m’apprend que l’unification signe la fin de la division, la guerre, le désordre, l’esclavage, la maladie, la vieillesse et la mort. C’est la mort de la mort. Je crée enfin le paradis-sur-terre auquel j’ai tant aspiré. Dans ce nouveau monde de la réalité, j’affirme haut et fort que «Deux choses sont évitables, les impôts et la mort.»
Maintenant que je me souviens de qui je suis, il me reste à apprendre à me comporter en Diesse. Je ne peux plus continuer à penser, parler et agir en mouton. Or, on n’enseigne pas – du moins, pas encore – le cours de Diessité 101, dans les écoles. Mais je sais maintenant que la vérité est à l’intérieur et je donne carte blanche à mon âme. J’établis un transfert de pouvoir de mon ego à mon âme. Je change de gouvernance.
LA PÉRIODE DE TRANSITION
Le passage entre les deux mondes de l’illusion et de la réalité constitue la grande aventure intérieure. Elle requiert courage, détermination et discipline. Il n’y a rien à faire... tout est à défaire. Je laisse aller mon comportement de mouton pour qu’émerge Diesse, emprisonnée au fond de la matière. Pour ce faire, j’interroge mon âme souveraine, qui sait tout et possède la vérité. Je lui demande de me guider, et elle accepte volontiers. J’écoute ses ordres et je lui obéis. En fait, elle me recommande de me conduire à l’inverse de ce que je faisais comme mouton. Tout un programme!
J’entreprends de mettre fin à ma relation de dépendance face aux autorités, de quitter mon rôle de mouton entretenu. Je laisse aller un à un les droits et privilèges concédés au mouton par le berger. La liste est longue...
Mon âme sait qu’elle est souveraine, qu’elle possède tous les droits et n’a aucun devoir. Elle est diessique, sans besoin, sans ego. Amour infini, elle ne peut nuire à personne. Elle garantit la paix. Comme elle ne peut se tromper, je suis ses conseils en toute tranquillité. Mais mon vieux mouton a très peur et s’agite. Il craint de perdre ses droits et ses privilèges, et me met des bâtons dans les roues. Malgré cela, j’avance quand même, au rythme que me dicte mon âme.
Je commence par laisser aller les acquis dont la perte me fait le moins peur. Puis je monte la barre et j’affronte des peurs plus grandes, telles l’assurance-maladie, le permis de conduire, les pensions, les épargnes-retraite, le compte de banque, les assurances... Parallèlement, je cesse ma soumission de mouton au berger et à ses lois. Je n’ai plus de laine à tondre. Je ne suis plus un mouton et le contrat présumé devient obsolète. Progressivement, ma peur illusoire s’estompe pour faire place à la puissance diessique de mon âme.
Le berger, de son côté, est encore dans la pièce de théâtre et continue à jouer son rôle. Il s’inquiète de voir un mouton quitter son cheptel et tente de le retenir par tous les moyens : il envoie les chiens-loups pour le récupérer, mais il n’y a plus de mouton, plus de laine, plus de peur du loup.
Je ne crains pas les représailles, parce que je me souviens de qui je suis. On peut tout prendre, on n’aura pas mon âme. Elle n’est à vendre à aucun prix. C’est elle qui décide, et son intervention sera parfaite. Elle est ma souveraine et je lui obéis. Rien ne me fera revenir en arrière, à l’état de mouton numéroté, propriété de la fausse souveraine «Sa Majesté». Je reconnais, j’affirme et j’honore mon identité véritable «Diesse créatrice illimitée»!
À cette époque charnière, où l’ancien monde animal se meurt et un nouveau monde s’apprête à voir le jour, les crises se succèdent les unes après les autres. Il ne s’agit ni d’une crise économique, ni d’une crise politique, ni d’une crise sociale, ni d’une crise morale, c’est d’une crise évolutive dont il s’agit. L’être humain est en train de faire le passage de l’animalité à la diessité. C’est le plus grand bond évolutif qui ait jamais eu lieu. Mais cette fois-ci, nous ne le subirons pas, nous le ferons en conscience. Nous avons le choix de participer au changement, plutôt que d’y résister.
Personnellement, je me réjouis de collaborer activement et consciemment à l’évolution de la conscience humaine et je remercie toutes les personnes qui prennent part à cette expérience.
Ghis
* Diesse : nom de l’Être Suprême inhérent à tout ce qui existe. Elle est à la fois l’esprit créateur et la matière créée. Toute personne est Diesse, qu’elle le sache ou non.
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1 commentaires :
Tu m'as donné envie de faire un sujet sur elle.
Elle a beau dire qu'elle n'est pas éveillée je trouve son discours extrêmement éveillé toujours est-il !
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