Alors qu'on peut se croire parfois spécial et reconnu, il y aura toujours quelqu'un pour penser à notre propos : "Cet ego-ci fera aussi bien l'affaire que n'importe quel autre"!
Cette fois-ci, je vais évoquer l'orgue Hammond, instrument mythique des sixties et seventies, détrôné ensuite par le piano électrique Fender-Rhodes et les synthétiseurs. Il reste néammoins un instrument soliste par excellence, joué entre autres par Jimmy Smith ou Rhoda Scott pour les USA, Eddy Louiss et plus récemment Emmanuel Bex pour la France. Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez lire sur cette page un très bon historique de cet instrument.
Sa version virtuelle a l'avantage d'être beaucoup plus facile à transporter, et permet d'émuler le son ainsi que le système d'amplification à tambour rotatif qui fut presque inévitablement associé à l'orgue Hammond, je veux parler bien sur de la cabine Leslie. (voir l'article mentionné ci-dessus).
Sur l'écran de l'ordinateur, voici ce que l'on peut voir:
Il faut lui associer une légère réverb numérique pour reproduire l'effet de la réverb à ressorts qui équipait l'instrument réel. Il ne reste plus qu'à connecter un clavier au PC, et le tour est joué! Voici un exemple, improvisé comme toujours, de ce que ça peut donner:
Les célèbres synthétiseurs de la marque Moog ont contribués à populariser ces sonorités électriques apparues dans la "musique pop" des seventies, notamment dans le rock progressif de Keith Emerson (Emerson, Lake and Palmer).
Le mini-moog en fut le représentant le plus utilisé; j'ai personnellement travaillé pendant des années avec cet instrument, que j'ai fini par revendre à un collectionneur. Sur scène, le mini-moog manquait de fiabilité quand à son accordage, (très sensible aux variations de tension du courant électrique) et a été supplanté par des synthés plus pratiques et surtout, moins lourds! Voici donc son équivalent virtuel, créé par la marque Arturia. La modélisation des sonorités du mini-moog est à mon avis exceptionnelle.
Et voici deux démos réalisées avec ce mini-moog virtuel, un duo, puis un quartet.
Le synthé monophonique Moog Prodigy a réellement existé, à présent, il est devenu une pièce de collection. C'est là que le virtuel prend le relai : un logiciel appelé "Pokegy" émule parfaitement l'ancêtre, et ne pèse que 1,28 Méga-octets!
L'élément du bas de l'image est une réverb virtuelle, qui permet de donner de la profondeur au son; la première démo est jouée avec un son brut, la deuxième avec un son réverbéré, la différence est appréciable...
Bon, je reconnais que j'ai un peu triché : le synthé original était vraiment monophonique, donc, on ne pouvait jouer qu'une note à la fois, tandis que son double virtuel est polyphonique, ce qui permet de jouer une mélodie tout en s'accompagnant.