Une compilation de tous les articles paru sur ce blog au sujet de Gérard Manset.
Gérard Manset, né le 21 août 1945 à Saint-Cloud, est un auteur-compositeur-interprète, peintre, photographe et écrivain français. Le grand public le connaît généralement plus pour son œuvre musicale que pour ses autres facettes artistiques. (Suite sur Wikipedia)
Animal on est mal
La toile du maître
Lorsque en 1970, Gérard Manset publie son deuxième album, "La mort d'Orion", alors que je n'étais pas très friand de chanson française, là, ce fut le choc : ce n'était plus de la chanson, c'était de la musique, chantée par une voix vite devenue familière, avec en plus des texte poétiques et mystérieux, qui s'imprégnaient à merveille dans mes jeunes neurones avides de nouveauté!
J'ai choisi le premier titre de la seconde face (hé oui, en ce temps là, les disques vinyls avaient deux faces...), "Vivent les Hommes", un morceau lent et subtil, reflétant à merveille l'univers si particulier du chanteur et sa façon à lui de dire qu'il aime le genre humain.
Toujours extrait de "La mort d'Orion", voici l'une des plus étranges musiques de Gérard Manset, Le paradis terrestre.
"Ce troisième album de Manset est devenu un mythe pour les happy-fews connaissant l’artiste et sa production. Cet opus sans nom, vendu si peu à sa sortie, n’a jamais eu les honneurs d’une réédition et est aujourd’hui quasi-introuvable"
Lire l'article complet sur kultura.
J'ai choisi de vous faire découvrir la chanson qui occupait la deuxième face du vinyl, Jeanne, morceau étiré dans le temps, semblant ne jamais vouloir se terminer, comme si Gérard Manset avait eu besoin de répéter inlassablement les mêmes motifs pour transmettre enfin son message, sa poésie, sa musique.
Jeanne
Quand elle revint chez les siens
Les gens l'attendaient sur le port
Buvant le vin des musiciens
Entourés d'hommes et de chiens
Fidèles aux longs cordages
Et qui tenaient debout leurs fusées
On lui mit autour du cou
La dent du dernier cheval mort
Qu'on avait amené chez nous
Et dont on dit qu'il bouge encore
En elle-même, au fond du puit
Du temps qui s'est passé depuis
Alors autour des barques folles
Les flammes rouges montent du sol
Et devant l'évêque de Meaux
On parle d'elle à demi-mot
On dit de Jeanne revenue
Rendant au ciel sa lame nue
Que chaque démon qu'elle abat
C'est celui qu'elle avait mis bas
Quand elle revint chez les siens
Les gens l'attendaient sur le port
Fumant l'herbe des magiciens
Jouant sur des violons anciens
Au creux de leur âme s'envole
La chanson de Jeanne la folle
On dit que Jeanne est revenue
Que c'est le démon toute nue
Et devant l'évêque de Meaux
On la condamne à demi-mot
A côté d'eux, la Marne roule
Et, de son écharpe, elle enroule
Magiciens sans cérémonie
Qui montent le creux de son lit
Alors, tout est bien
Et, de la Marne au Rhin
Les hommes et les chiens
Tout le long du canal
Suivent Jeanne au bûcher bancal
Quand elle revint chez les siens
Vivante et tous les autres morts
Il s'en trouvait peut-être bien
Qui l'attendaient, qui l'aiment encore
Au fond du puits volent les cendres
Où l'on voit son âme descendre
On dit que Jeanne reviendra
Portant sa tête dans un drap
Autour des barques qu'on a mises
Montera l'eau de la Tamise
Et chanteront les vagues bleues
Crachant des anges comme il pleut
Des faux, des fourches et des pieux
C'est pour le jugement de Dieu
Et chanteront les vagues bleues
Crachant des anges comme il pleut
Des faux, des fourches et des pieux
C'est pour le jugement de Dieu
Et chanteront les vagues bleues
Crachant des anges comme il pleut
Des faux, des fourches et des pieux
C'est pour le jugement de Dieu.
Quand elle revint chez les siens
Les gens l'attendaient sur le port
Buvant le vin des musiciens
Entourés d'hommes et de chiens
Fidèles aux longs cordages
Et qui tenaient debout leurs fusées
On lui mit autour du cou
La dent du dernier cheval mort
Qu'on avait amené chez nous
Et dont on dit qu'il bouge encore
En elle-même, au fond du puit
Du temps qui s'est passé depuis
Alors autour des barques folles
Les flammes rouges montent du sol
Et devant l'évêque de Meaux
On parle d'elle à demi-mot
On dit de Jeanne revenue
Rendant au ciel sa lame nue
Que chaque démon qu'elle abat
C'est celui qu'elle avait mis bas
Quand elle revint chez les siens
Les gens l'attendaient sur le port
Fumant l'herbe des magiciens
Jouant sur des violons anciens
Au creux de leur âme s'envole
La chanson de Jeanne la folle
On dit que Jeanne est revenue
Que c'est le démon toute nue
Et devant l'évêque de Meaux
On la condamne à demi-mot
A côté d'eux, la Marne roule
Et, de son écharpe, elle enroule
Magiciens sans cérémonie
Qui montent le creux de son lit
Alors, tout est bien
Et, de la Marne au Rhin
Les hommes et les chiens
Tout le long du canal
Suivent Jeanne au bûcher bancal
Quand elle revint chez les siens
Vivante et tous les autres morts
Il s'en trouvait peut-être bien
Qui l'attendaient, qui l'aiment encore
Au fond du puits volent les cendres
Où l'on voit son âme descendre
On dit que Jeanne reviendra
Portant sa tête dans un drap
Autour des barques qu'on a mises
Montera l'eau de la Tamise
Et chanteront les vagues bleues
Crachant des anges comme il pleut
Des faux, des fourches et des pieux
C'est pour le jugement de Dieu
Et chanteront les vagues bleues
Crachant des anges comme il pleut
Des faux, des fourches et des pieux
C'est pour le jugement de Dieu
Et chanteront les vagues bleues
Crachant des anges comme il pleut
Des faux, des fourches et des pieux
C'est pour le jugement de Dieu.
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