A temps
Amis, prenons le temps, déposons son offrande
Jusque dans la seconde qui pourrait le suspendre
Et restons là blottis tout au coin de l'horloge
A égrener la vie en chantant son éloge.
Qu'il ne puisse plus dire la plus petite chose
De ce qui doit passer et ce qui peut rester
Et respirons l'air frais en ce point concentré
Où plus rien ne décide de l'avant et l'après.
Lorsque posé à plat entre les deux aiguilles
Détendu et serein doucement il babille
Et qu'au creux de nos mains le voici qui scintille
Du feu de la Présence dont notre âme s'habille.
Amis, l'heure est si grave qu'elle meurt aujourd'hui
Libérée de l'entrave elle flotte, elle rit.
Mesurons la cadence de ce pas singulier
Tout entier rassemblé en une éternité.
Lise
Jour après jour (Piano : Michel)
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