lundi 28 novembre 2016

dimanche 27 novembre 2016

L'Art d'Être Conscient n°4 : Trouver son chemin







Extraits de la page Facebook «L'Art d'Être Conscient»






Naître à rien

Naître à rien
Pour n'être rien
Rester ici
Sourire aussi
S'attendre à tout
Sans rien attendre
Tendre les deux joues
Et ne rien prendre
Laisser aller
Ce qui s'en vient
Laisser s'aimer
Ce doux chemin
La vie qui passe
Quelle merveille
Jamais ne lasse
L'âme qui veille




«On peut passer sa vie à lire des poésies et ne jamais rien voir.»

On peut passer sa vie à lire des poésies - et aussi des livres de spiritualité - et ne jamais rien voir : ça, c'est certain ! Mais il n'empêche que la pratique spirituelle - lectures, partages, retraites, méditation, engagement dans une voie, auprès d'un maître, etc... - est incontournable pour donner à la personne un «contenant» (expression de Lee Lozowick) sain et solide à l'éveil de conscience qui sinon, a vite fait de déborder les défenses que le mental ne manque pas d'activer. Et ces mêmes défenses peuvent très bien avoir suffisamment de force pour s'opposer à toute possibilité d'ouverture réelle. Par ailleurs, j'ai connu des cas d'éveil spontané - désignés par la psychiatrie officielle sous le label «accès maniaque» - qui se sont terminés en HP : une fois les défenses tombées, la structure psychique sous-jacente n'a pas pu contenir le cataclysme engendré par ces «ouvertures sauvages» de conscience. Et que dire de ces maîtres tibétains qui étaient des moines accomplis au Tibet et qui, une fois installés en occident, ont eu des comportements pour le moins troublant, malgré la qualité de leurs enseignements et de leur présence ? Je fais allusion notamment à Chögyam Trungpa Rimpoche qui sur la fin de sa vie (il est décédé à l'âge de 48 ans) sombra dans l'alcoolisme.
Donc, je dirai que «l'extérieur» - qui n'est extérieur que du point de vue du mental, mais c'est le point de départ pour la plupart d'entre nous - peut nous apporter les outils pour nous «former», nous donner une «forme» apte à accueillir l'intensité sensitive de la Présence.
Swami Prajnanpad disait à ses élèves : «Vous êtes une foule amorphe». Amorphe : privé de forme...


«S'enraciner et prendre forme...»






Être Conscient, c'est être en amont de toute pensée,
y compris de toute pensée au sujet de la Conscience,
y compris de cette pensée.







jeudi 24 novembre 2016

Intuition, Improvisation, Humour...






Voix et texte : Léa Lucille
Piano : Michel Tardieu




Voix : Pascale Valenta
Texte et piano : Michel Tardieu



Voix et texte improvisé : Sophie Chenko
Piano : Michel Tardieu







mercredi 23 novembre 2016

Doigt-Story




strange band


Voilà ce qui arrive, lorsque jeune et insouciant, on est prêt à avaler n'importe quoi, juste pour voir ce qui va se passer...

DOIGT-STORY

Regarde là-bas
Regarde ce que montre mon bras
Mon bras rempli de doigts
Mes doigts agités d’impatience
Mon bras pointé sur l’horizon
Mon bras béquille de ce que je pense
De cette sombre histoire
De bras et de doigts
Car mes doigts sont là-bas
Et mon bras a suivi
Là-bas donc où sont mon bras et mes doigts
Mon bras plein de doigts
Mes doigts plein d’ongles et de chairs
Mes doigts de chair
Mes bras de doigts
Mes bras et mon doigt disais-je donc
Sont-ils ici-bas ou ici là-bas
Las sont mes doigts d’écrire tant de bric à bras
Regarde là-bas
Ces petits monstres informes qui volent sur la lagune
Savent-ils que mes bras sont en lacune
Savent-ils que mes doigts font peur aux bras
Et hurlent à la lune
Regarde là-bas
Regarde mieux et tu verras
La croissante complexité de mes bras et mes doigts
Les doigts qui font la loi aux bras
Le bras qui doit précéder le doigt
Le bras-doigt création infernale
D’une quelconque peuplade primitive
De bras et de doigts
Regarde là-bas
Regarde ce que montre mon bras
Mon bras sans doigts

Il montre mes doigts


mardi 22 novembre 2016

dimanche 20 novembre 2016

Curved Air





Sonja Kristina








Young Mother

Why must I ?
Nothin' means anythin' now
I can't believe in somethin' unreal ?
Don't interfere with my mind
Try to be kind

It's down to how much ?
Faith in the end ?
You're meant to choose
find a true friend

Don't plead with me,
I'm not bound to plead with you
I can't insist that you understand
I tried so hard you don't know
Try to be kind ?

Don't care how much ?
Faith in the end ?
You're meant to choose

find a true friend?





samedi 19 novembre 2016

Kate Bush : Lake Tahoe











Lake Tahoe

Lake Tahoe, cold mountain water
Don't ever swim there
Just stand on the edge and look in there

And you might see a woman down there
They say some days, up she comes
Up she rises as if out of nowhere

Wearing Victorian dress
She was calling her pet
"Snowflake, Snowflake"

Tumbling like a cloud
That has drowned in the lake
Just like a poor, porcelain doll

Her eyes are open
But no-one's home

The clock has stopped
So long she's gone
No-one's home

Her old dog is sleeping
His legs are frail now
But when he dreams he runs

Along long beaches and sticky fields
Through the spooky wood looking for her

The beds are made, the table is laid
The door is open, someone is calling
It's a woman

Here, boy, here, boy, you've come home
I've got an old bone and a biscuit
And so much love

Miss me? Did you miss me?
Here's the kitchen, there's your basket
Here's the hall, that's where you wait for me

And here's the bedroom, you're not allowed in there
Here's my lap and that's where you rest your head
Here, boy, oh, you're a good boy

You've come home





vendredi 18 novembre 2016

Douglas Harding : La voie plébéienne huit fois octuple







La voie plébéienne huit fois octuple, par Douglas Harding


8X8 01

8X8 02

8X8 03


Voilà peut être pourquoi
Il est souvent si délicat
de parler de la JOIE

Qui se sent et se vit
Mais rarement se dit.

Car les mots qu'on emploie
Pour qualifier l'état

Arrivent à notre bouche
La tête en bas.
Lise





jeudi 17 novembre 2016

Lumières, par Gandha





Publication initiale : octobre 2008


Merci à Catherine Bondy de m'avoir fort aimablement envoyé une trentaine de photos de ses peintures, ce qui m'a permis de réaliser ce diapo haut en couleurs, et en sons, of course !







mercredi 16 novembre 2016

Esbjörn Svensson








«Esbjörn Svensson était un cas : un jazzman apparu dans les années 1990 et qui remplissait les grandes salles de spectacles pop, un pianiste dont le trio avait été le premier groupe européen à paraître en une du magazine Down Beat… Samedi dernier, le musicien suédois a trouvé la mort dans un accident de plongée sous-marine, âgé de 43 ans seulement.

Sa trajectoire était celle d'un jazzman de sa génération, ouvert à mille autres musiques. Mère pianiste classique amateur, père fou de jazz, adolescence pop. Il a 19 ans quand il voit pour la première fois Pat Metheny Group sur scène : « La première fois que j'ai vu des gens jouer du jazz avec des vraies lumières et un son excellent, comme pour un vrai spectacle. » Toute sa manière future tient dans ce choc fondateur. Esbjörn Svensson sera un musicien nourri à des sources variées mais cohérentes : Keith Jarrett et le post-rock de Tortoise, le jazz-rock américain dans son versant le plus accessible comme quelques roideurs du jazz nordique…

Avec le bassiste Dan Berglund et le batteur Magnus Orström, il crée un trio qui porte son nom. Improvisateurs attentifs à la mélodie, instrumentistes qui se méfient de la virtuosité, les trois membres d'EST ressemblent volontiers à ce moine des contes zen qui ne cherche rien et pourtant trouve. Ce qu'ils trouvent ? Une popularité unique dans leur génération, qui mêle M. Tout-le-Monde et les lecteurs les plus exigeants de Jazz Magazine, jeunes ravers et nostalgiques du premier âge du jazz nordique… Le trio venait de mettre le point final à l'album Leucocyte, douzième disque, qui devait sortir le 26 septembre sur le label allemand Act.» (Article paru sur le journal «Le Figaro» à la suite du décès accidentel du pianiste, en juin 2008)










mardi 15 novembre 2016

Je t'envoie le vent des cimes










Voici une création collective : le poème "Je t'envoie", écrit par Lise Gary et publié initialement fin mai 2008 s'est vu adjoindre une coda grâce aux mots que la lecture de ce poème a fait jaillir sous ma plume, et ce texte dédoublé s'est vu mis en musique quelques mois plus tard sous forme d'une improvisation avec Pascale Valenta au chant et moi-même au piano.







Je t'envoie le vent des cimes
qui claque au visage
et siffle en gambadant
d'un air insolent .

La fine libellule
et le papillon blanc
qui butinent en chantant
les fleurs des champs .

Le ruisseau qui s'éclate
en bondissant
et de sa mousse nappe
l'air en passant .

La fauvette légère
au détour d'un buisson
qui part à tire d'aile
vers l'horizon.

Et la rosée qui perle
aux doigts des primevères
avec un air narquois
qui dit " vous ne m'aurez pas " .

Tout un monde tranquille
épris de liberté
qui vit à l'écart des chemins fréquentés
et tisse en silence sa destinée.






Je t'envoie le temps qui s'arrète
au détour de tes mots rassemblés
en un message scintillant de douceur
celle du brin d'herbe qui ondule pensivement
celle du petit matin chatoyant et vibrant
sous un soleil naissant
celle de la brume
qui enfume les hauteurs à l'horizon desquelles
va naitre le bleu du ciel
celle des chants d'oiseaux qui me bercent tendrement
et me murmurent : "attends, attends"
celle du ruisseau qui mousse et bondit
eclatant l'air en passant
celle de la luciole rêveuse
invitant qui veut bien prendre le temps
de savourer sa modeste lanterne
celle du vent qui coule
et roule dans les vallons

J'aime tout ce monde tranquille
épris de liberté
qui tisse en silence
sa symphonie sacrée







samedi 12 novembre 2016

vendredi 11 novembre 2016

«Suzanne», de Léonard Cohen, interprété par «Double Voix»






Au printemps 2011, en vue d'une création de spectacle, nous avions enregistré quatre titres, dont la chanson Suzanne, de Léonard Cohen, sur un arrangement inspiré de la version qu'en a réalisée Diane Reeves. Voici comment à l'époque ce projet était défini :

«C’est à un voyage vocal, musical, que Pascale Valenta et ses deux musiciens, Michel Tardieu au piano et Mathias Desmier à la guitare invitent les spectateurs.
Ce voyage conduit à retrouver un chant ou une chanson sous un autre jour, une autre tonalité, une autre profondeur…
Réappropriés, réinventés, transposés, voire transcendés, les standards du jazz ou de la pop, airs d’opéra, chants traditionnels du monde se dévoilent auprès du public comme une révélation. Double voix : ce nom symbolise la version originale et la version chantée par Pascale Valenta, et met en parallèle chant et chanson.»

Voici donc notre version de «Suzanne», de Léonard Cohen, qui vient de décéder à l'âge de 82 ans et à qui cette interprétation rendra, je l'espère, l'hommage qu'il mérite...





Suzanne takes you down to her place near the river
Suzanne t'emmène chez elle près de la rivière
You can hear the boats go by
Tu peux entendre les bateaux voguer
You can spend the night beside her
Tu peux passer la nuit auprès d'elle
And you know that she's half crazy
Et tu sais qu'elle est à moitié folle
But that's why you want to be there
Mais c'est pour ça que tu veux rester
And she feeds you tea and oranges
Et elle te nourrit de thé et d'oranges
That come all the way from China
Qui ont fait tout le chemin depuis la Chine
And just when you mean to tell her
Et juste au moment où tu veux lui dire
That you have no love to give her
Que tu n'as aucun amour à lui donner
Then she gets you on her wavelength
Elle t'entraîne dans ses ondes
And she lets the river answer
Et laisse la rivière répondre
That you've always been her lover
Que tu es son amant depuis toujours

And you want to travel with her
Et tu veux voyager avec elle
And you want to travel blind
Et tu veux voyager les yeux fermés
And you know that she will trust you
Et tu sais qu'elle aura confiance en toi
For you've touched her perfect body with your mind.
Car tu as touché son corps parfait avec ton esprit.

And Jesus was a sailor
Et Jésus était un marin
When he walked upon the water
Quand il marchait sur l'eau
And he spent a long time watching
Et il passa très longtemps à observer
From his lonely wooden tower
Du haut de sa tour solitaire en bois
And when he knew for certain
Et quand il eût la certitude
Only drowning men could see him
Que seuls les hommes sur le point de se noyer pouvaient le voir
He said All men will be sailors then
Il dit tous les hommes seront des marins alors
Until the sea shall free them
Jusqu'au moment où la mer les libérera
But he himself was broken
Mais lui-même fut brisé
Long before the sky would open
Bien avant que le ciel ne s'ouvre
Forsaken, almost human
Abandonné, presque humain
He sank beneath your wisdom like a stone
Il sombra sous ta sagesse comme une pierre

And you want to travel with him
Et tu veux voyager avec lui
And you want to travel blind
Et tu veux voyager les yeux fermés
And you think maybe you'll trust him
Et tu penses que peut-être tu lui feras confiance
For he's touched your perfect body with his mind.
Car il a touché ton corps parfait avec son esprit.

Now Suzanne takes your hand
Maintenant Suzanne prend ta main
And she leads you to the river
Et te conduit à la rivière
She is wearing rags and feathers
Elle est vêtue de haillons et de plumes
From Salvation Army counters
Venant des guichets de l'Armée du Salut
And the sun pours down like honey
Et le soleil coule comme du miel
On our lady of the harbour
Sur notre dame du port
And she shows you where to look
Et elle t'indique où regarder
Among the garbage and the flowers
Au milieu des déchets et des fleurs
There are heroes in the seaweed
Il y a des héros dans les algues
There are children in the morning
Il y a des enfants dans le matin
They are leaning out for love
Ils s'inclinent par amour
And they will lean that way forever
Et ils s'inclineront ainsi pour l'éternité
While Suzanne holds the mirror
Pendant que Suzanne tient le miroir

And you want to travel with her
Et tu veux voyager avec elle
And you want to travel blind
Et tu veux voyager les yeux fermés
And you know that you can trust her
Et tu sais que tu peux lui faire confiance
For she's touched your perfect body with her mind.
Car elle a touché ton corps parfait avec son esprit.


En bonus, une version également réarrangée à notre manière du célèbre «Come Together» des Beatles.




DVOIX2
Peinture par Jane Caro



Dieu joue-t-il aux dés ?









Non, il joue aux billes, si du moins l'on en croit cette courte séquence qui clôt avec humour un film de science-fiction bien connu !






jeudi 10 novembre 2016

Le credo du libéralisme







Cliquer sur l'image, puis utiliser les flèches droite et gauche du clavier.

Après avoir vu ce diaporama, une visite sur "SOS-Planète" s'impose !



lundi 7 novembre 2016

samedi 5 novembre 2016

Octobre en Cévennes


Il y a cinq ans...







Photos : Betty