Dans la rubrique "Comment aimer ses ennemis", voici un petit article sur cette envahisseuse des jardins potagers, donc, à priori, une plante "ennemie", que l'on peut arracher à tour de bras et qui revient aussi sec quelques semaines plus tard : ses rhizomes courent profondément dans le sol, il est à peu prés impossible de les détruire, il faut donc se faire une raison et surveiller ses plantations! Et c'est qu'elle pousse vite, l'Aristoloche, pas besoin de l'arroser, une résistance à toute épreuve, pas difficile en ce qui concerne la qualité du sol, elle pousse partout, jamais malade, bref, une certaine perfection!
Bien entendu, je n'utilise ni round-up, ni autre chimie dévastatrice, juste la gouge et mes petites mains de jardinier. Alors, pour rendre tout de même un hommage à cette prédatrice, voici un diapo de quelques photos qui la rendent nettement plus aimable...
En prime, cet article sur notre nouvelle amie, trouvé dans "Secrets et vertus des plantes médicinales" (Sélection du Reader's digest).
«Aristolochia Clematitis (Sarrasine, Aristoloche des vignes, Poison-de-Terre, Ratelaire), Aristolochiacées:
En façonnant les fleurs jaune d'or de l'aristoloche, la nature a réalisé un redoutable piège : à peine entrés dans la corolle, les insectes glissent sur l'enduit cireux qui en garnit l'intérieur et sont empêchés de remonter par une barrière de poils. Plus tard, lorsque la fleur se fane, les poils se dessèchent et les prisonniers, saupoudrés de pollen, sont libérés et peuvent dès lors assurer la fécondation. Plante vivace qui aime la chaleur et les sols calcaires, elle se trouve fréquemment dans les vignobles de la région méditerranéenne où elle se reconnaît à ses grandes feuilles vert tendre en forme de coeur et à son odeur très nauséabonde. Plusieurs espèces d'aristoloches, déjà décrites dans l'Antiquité, ont été longtemps employées à cause de leur action stimulante pour activer l'accouchement et en faciliter les suites, d'où leur nom : aristos, excellent, et lokia, accouchement. Mais leurs propriétés astringentes et vulnéraires les ont fait utiliser en médecine jusqu'au XVème siècle, et jusqu'à nos jours dans les campagnes. Aujourd'hui, on emploie prudemment sa racine séchée car elle est toxique à l'état frais tant pour l'homme que pour l'animal.» Maligne, l'Aristoloche ! Alors, si vous en rencontrez dans votre jardin, ne lui en voulez pas, surtout n'en mangez pas, et accordez lui un regard attendri plutôt que courroucé, avant de l'arracher!
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