Paroles d'Hakuyûshi, rapportées par Hakuin Zenshi, lui-même cité dans "Hara", de Karlfried Durkheim (p 233)
"Prendre soin de sa vie, c'est comme défendre un Etat. Un prince éclairé, un seigneur sage et bon consacre toute son attention à ceux qui sont au bas de l'échelle sociale, alors qu'un souverain peu sage ne pense qu'aux choses supérieures. Mais lorsqu'on accorde trop d'importance à ces dernières, la majorité des nobles deviennent d'une excessive fierté, les ministres ne se préoccupent que de la faveur de leur souverain au lieu de se soucier des problèmes du peuple. Alors ce dernier connaît la pauvreté et la faim. Les sages et les bons doivent rester dans l'ombre ; et un jour, le peuple, mécontent, se révolte contre les tyrans. Parmi les princes, beaucoup abandonnent leur souverain et se rebellent, puis les ennemis ne tardent pas à attaquer le pays. Le peuple souffre, l'Etat et le peuple connaissent la détresse. Mais quand, en revanche, le souverain accorde toute son attention aux couches populaires, les nobles contiennent leurs ambitions, les ministres respectent leur parole - et n'oublient pas la vie du peuple. Les paysans ont suffisamment de céréales, les femmes du tissu en abondance et même les sages du pays accordent leur soutien. Les princes témoignent du respect pour le souverain, le peuple devient prospère et la nation forte. Le peuple obéit à la loi et il n'y a pas non plus d'ennemi qui menace les frontières. Les ministres ne se disputent pas entre eux et le peuple oublie jusqu'à l'existence des armes de guerre. Tout cela constitue un modèle pour le corps humain."
3 commentaires :
Quand le tête se coupe du corps que reste t il ..
Un espace vide de résonance .
c'est drôle , à la première lecture , j'ai lu " prendre soin de LA vie " et , seulement , à la 2ème lecture , " Sa vie " ...
au final , peut-être que l'Un va avec l'Autre ?
bonne journée Michel.
Hara, un livre de chevet. Amitiés.
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