mardi 28 avril 2015

Nicole Montineri : L'amour est la source de toute chose...






«L'amour est la source de toute chose. 
Il est l'expression même de la vie dont le flux ne tarit jamais. Il est l'énergie qui imprègne l'univers entier de ses vibrations, qui le pénètre et le soutient. Chaque infime élément de la totalité est traversé par cette énergie impersonnelle, sans condition, sans limite. Elle est l'espace vibrant de la vie, silencieux et vide.
L'amour est cette énergie qui « meut le soleil et les autres étoiles » (dernier vers de la Divine Comédie de Dante). Il ne peut donc procéder de la volonté personnelle, de savoirs, d'ascèses… Il ne peut se plier à nos désirs égotiques.

L'amour ne demande rien, n'exige rien. Il est juste une expression perpétuellement jaillissante de la joie, essence de la vie.
Il ne peut être source de souffrance. Seul l'attachement l'est. On le cherche sans cesse alors qu'il est toujours présent. Tout le monde le cherche, même ceux qui semblent le refuser. Nos recherches sont maladroites, confuses, parce que menées sous l'autorité compulsive de nos ego. Nous essayons d'aimer… alors que nous sommes l'amour que nous cherchons ! Il est la nature de la vie, il est ce que nous sommes. On ne peut donc l'avoir, le posséder. Nos ego ne pourront jamais embrasser cette énergie, ils seront toujours déçus...
Nous ne pouvons que répondre spontanément à sa vibration, à partir de notre propre cœur qui vit au rythme du Cœur cosmique. C'est cette obsession de la quête d'amour qui détourne de la présence continue de l'amour.
La quête ne peut s'apaiser que lorsque l'amour est reconnu pour ce qu'il est. Il nous appelle donc à nous intérioriser, à retourner à sa source silencieuse.
Alors on le voit en toute chose… Il est toujours là et se révèle comme la trame de la vie, ce qui soutient l'univers, dans le silence de la conscience, désencombrée du bruit du moi et du mental.»




 

«On attribue souvent à l'amour une coloration sentimentale. On le voit là où n'existe qu'une dépendance affective ou un attachement exclusif à un être. Ce soi-disant amour se nourrit de nos espoirs, de nos attentes, de nos besoins de protection, de nos désirs de posséder ou de dominer l'autre. On exige de lui qu'il satisfasse tous nos désirs, nos rêves, nos illusions de sécurité.
 On s'efforce de le faire entrer dans le monde conflictuel de nos petits moi crispés sur des peurs et des blessures.
L'amour n'est pas à notre service personnel. Il est absent là où il y a attente, possession, soif de sécurité, besoin de posséder. L'esprit manipulateur et instable ne peut le toucher.
 L'amour échappe à toute emprise mentale. Il est libre, comme la vie. C'est le besoin égotique de sécurité qui crée ce désert que nous persistons à appeler amour.
Or, l'amour ne peut s'exprimer que lorsque l'illusion du moi distinct a été dépassée. Il ne force pas l'entrée de la carapace forgée par l'ego.
Il n'est pas l'expression d'un processus mental et ne se provoque pas. Il nous pénètre librement lorsqu'il n'y a plus personne qui poursuit quelque chose, lorsque l'esprit se calme, lorsque nous sommes en profondeur au cœur de la vie. Il s'offre à nous dès que le moi s'oublie dans l'espace de paix qui se dévoile.
Nous bloquons en permanence son mouvement intense en nous exprimant sur le mode de la crainte ou du refus. Nous ne sentons pas que nous sommes reliés à la totalité, nous nous percevons comme des êtres séparés, isolés, agressés par un monde hostile qui ne répond pas à nos désirs. Nous nous isolons, nous nous fermons à l'énergie qui anime l'univers.
Nous nous attachons à des êtres, mais nous manquons de confiance, qui est l'expression spontanée de l'amour. Nous sommes incapables de rester ouverts, sans motif, dans une attention sensible renouvelée d'instant en instant, qui dévoile notre vulnérabilité mais aussi notre grandeur.  Lorsque nous sommes cet accueil, nous rencontrons l'amour à chaque seconde de notre existence, dans chaque petite chose ordinaire de notre quotidien, un geste tendre, une écoute patiente, une parole bienveillante.

Il se trouve dans le respect du chemin de chacun, dans l'attention sensible à la souffrance d'autrui, dans le soin à un corps affaibli, dans l'acceptation de l'impermanence au cœur des êtres et des choses. C'est au sein du silence de notre être profond que l'amour est perçu.
Nous le sentons émerger de ce silence, nous traverser et se diffuser librement autour de nous. Dès que nous le laissons être en contact direct avec notre espace intérieur, dans l'effacement du moi, il se déploie, touche chaque être côtoyé et revient, inaltéré, à sa source.
Cette énergie est d'une intensité incroyable et cependant sa vibration nous pénètre avec douceur. Nous nous sentons alors tellement vastes que nous ne pouvons plus infliger aux autres et à nous-mêmes de la souffrance.
Nous vivons sans peur. Nous portons un regard unifié sur les êtres humains, sur les animaux, sur la nature, sur la vie. Nous nous plaçons dans une perception de présence continue, de non séparation. La paix s'installe dans cette fluidité du présent continu. Chaque évènement est vécu dans une ouverture sans condition.

C'est ce qui m'a été donné de réaliser dans un élan de confiance absolue, puis d'absorption dans le vide et le silence cosmiques, la connaissance dévoilée émanant de cette absorption. Nous nous découvrons comme étant l'énergie même du cosmos, libres avec sa liberté…
Cette connaissance est la lumière même de la conscience.»

Nicole Montineri  

En partage, ces mots de ce qui s'est dévoilé lors du même "voyage" par delà la mort, pour accueillir cœur grand ouvert tout ce qui arrive, instant après instant...





Squelette et marionnette...







Cliquez sur les points rouges ou sur les croix, puis déplacez-les pour animer le squelette...



vendredi 24 avril 2015

Lee Lozowick : L'équation parfaite







«Vous ne pouvez pas avoir trouvé l'amour et être séparé de Dieu. «Bon, je vais rester séparé(e) de Dieu parce qu'après tout j'ai des rêves à accomplir, des désirs à satisfaire et des trucs que je veux faire dans ma vie. J'ai besoin d'être libre et j'ai besoin de créer et j'ai besoin de danser et de chanter et de coudre et de faire des enfants et d'abord, de m'occuper de mon homme. J'aurai du temps pour le Seigneur une fois que j'aurai fait tout ce que j'ai besoin de faire dans ma vie. Alors, je serai aimant(e)...»

Non, vous ne le serez pas ! Peut-être que, selon les normes établies, vous serez un peu plus gentil et conve­nable que la majorité des gens ne le sont. Mais l'amour est quelque chose qui ne peut exister en dehors de Dieu. Aussi longtemps que votre «je» agit, aussi long­temps que c'est «vous» qui voulez l'amour, et « vous » qui donnez l'amour, ce n'est pas l'amour. Il se peut que ce soit de l'affection, de l'attachement, de l'intérêt, de la considération, de la compréhension, de la sympathie, de l'empathie — mais de l'amour, non ! Ce n'est pas de l'amour. Peu importe votre façon de vous sentir exaltée lorsque votre amant vous donne une rose ; ce n'est pas de l'amour. C'est de l'exaltation, pas de l'amour. Ce n'est que de la merde, comme par exemple, le coup du cœur qui fond ou de la larme à l'œil lorsque votre regard s'attarde sur votre compagnon ou votre enfant !

L'amour ne peut pas être au rendez-vous quand vous êtes séparée de Dieu. Il ne le peut pas.
A notre époque, il est de bon ton de porter le même regard sur l'amour que sur un bien de consommation. Nous faisons tous l'erreur de croire que l'ego va garder son autonomie, et que l'amour nous sera donné en prime, parce que nous nous serons «bien» conduits. Pas question ! Il est des chrétiens fondamentalistes qui sont des gens tellement bien que si l'on décernait des médailles pour bonne conduite, ils ne pourraient pas marcher tant ils seraient alourdis par la quantité de médailles sur leur poitrine. Ce n'est pas en étant quel­qu'un de bien que vous trouverez l'amour. Vous trouve­rez l'amour en disparaissant, en acceptant de vous dis­soudre. Aussi longtemps que vous existerez, l'amour n'existera pas. Quand vous cesserez d'exister, l'amour existera — à la seconde. Juste comme ça.»



«L'équation est parfaite : pas d'ego = amour, ego = pas d'amour. Il n'y a pas de gradation. La première chose que vous devez faire est d'abandonner tous vos petits «je», car vous ne serez pas fichu de savoir qui est votre «Je» tant que votre psyché servira de champ de bataille à une guerre mondiale. Il vous faut d'abord amener tous vos petits «je» dans une sorte d'espace intérieur bien délimité, afin que les trois centres (le centre intellectuel, le centre émotionnel et le centre physique) coopèrent au lieu de se contrecarrer. Les conditions qui vous sont recommandées pour pratiquer la méditation, les exercices corporels et l'étude arrivent à ce résultat. Puis, lorsque vous vous prendrez pour un génie parce que vous faites toutes ces choses, parce que vous vous sentez en super-forme la plupart du temps, parce que vous êtes détaché(e), que vous avez atteint le satori, eu des visions puis des révélations, alors il vous faudra abandonner tout cela aussi. En fin de compte, c'est nu qu'il vous faut traverser le monde, c'est libéré d'un «je» qui vous défend et vous protège et qui s'assure que vous ayez toujours raison (même quand vous avez tort). Voilà, vous connaissez toute l'histoire.

Aussi longtemps que vous vous acharnerez à mettre en scène votre «je» et à lui donner le premier rôle, vous ne réaliserez jamais Dieu. Vous n'avez pas le choix, il n'y a pas de prière qui tienne, vous n'avez pas un quart ou même un dixième de chance. Si vous commencez à vouloir abandonner tout cela, le Travail avancera vite. Vous aurez des ailes pour le faire. La crucifixion sera dure mais rapide.
Depuis des années, certains d'entre vous restent sus­pendus en croix à pleurnicher et se lamenter, mais c'est leur « putain» de faute. Il n'y a personne à blâmer à votre place, il ne faut vous en prendre qu'à vous-même et à votre refus têtu et pervers d'abandonner votre «je». Pas la peine de- dire : «Mais, j'peux pas.» Vous êtes têtu, buté, borné. Voilà la vérité. Il n'y a rien à ajouter. La vie est si simple !
Vraiment, elle se résume en deux choses : le «je» et la transcendance du «je». Alors que nous n'en finissons pas de faire toutes sortes de considérations. «Que pen­ser de ceci, que penser de cela, que penser... sur la vie après la mort ? Quand l'âme entre-t-elle dans le corps ? L'avortement est-il moral ? Que penser de l'homme, de la femme, de la vie, de la mort, de l'infini ?... Et pen­dant combien de temps encore vont-ils diffuser General Hospital à la télé ?»
Peut-être devrions-nous tous entrer à la télé; la vie y est belle là-dedans. Nous pourrions tous rester exacte­ment tels que nous sommes et ne jamais vieillir. Nous sommes une culture de crétins et, sur le plan intellec­tuel, ce pays est un terrain vague; toute une popula­tion qui ne vit plus que pour savoir si un personnage du petit écran va être assassiné ou non ! Si ce n'était pas triste à mourir, ce serait la blague la plus incroyable et loufoque dont l'homme ait jamais entendu parler ! Maintenant, c'est entre vos mains, n'est-ce pas ?»


(extrait de l'ouvrage «L'alchimie de l'amour et de la sexualité», les éditions du Relié, 1995)





lundi 20 avril 2015

Fleur rime avec Coeur








Chronophonix : les origines






Chrono- : du grec chronos (χρόνος), signifiant le temps.

«-phone» : Du grec ancien φωνή, phone, «voix».


La musique est une voix qui évolue dans le temps.


Bien sûr, elle évolue aussi dans l'espace, en déplaçant de la matière (l'air).


Et puis, surtout dans la musique occidentale, il y a souvent plusieurs voix qui évoluent ensemble : c'est la polyphonie.


Il me fallait faire un choix, «aérospatiochronopolyphonix» était vraiment trop long et quasiment imprononçable, donc, j'ai élagué et gardé ce qui sonnait le mieux.


Et le «-ix», me direz-vous? Ben, on m'a appris à l'école que je descendais des Gaulois, alors, Astérix, Obélix, Idéfix, Suffix, Chronophonix !





samedi 18 avril 2015

Gotlib : Félicité suprême






Les petits et grands bonheurs du quotidien, vus par l'ami Gotlib.





Cliquer sur les images pour les lire en mode plein écran.


Rappel historique

Créateur de quelques personnages immortels capables d'atteindre successivement plusieurs publics, dont celui des jeunes depuis les années soixante. Son Gai-Luron, dans Pif , donnait déjà le sens de son humour anglo-saxon, décalé, jouant de l'absurde gentil, qui n'était pourtant pas gentillet.La rencontre de Gotlib avec Goscinny nous offrit, à travers leur collaboration à Pilote, leurs Dingodossiers (deux albums, en 1967 et 1972), créés dans l'esprit de la revue américaine Mad , qu'ils admiraient tant. Parallèlement, le sens aigu, unique, de Marcel Gotlib pour la parodie devait s'exprimer dans d'autres séries réalisées en collaboration avec Alexis ou Mandryka.
Mais c'est avec la Rubrique-à-brac que son talent donna toute sa mesure. Dans ces histoires qui, le plus souvent, ne dépassent pas deux planches, Gotlib a quasiment tout inventé de l'humour moderne dans la bande dessinée. Rien ne l'arrêtait. Le professeur Burp, archétype du savant imperturbable, l'inénarrable Newton n'ayant d'idée que si quelque chose lui tombe sur la tête, le tandem du commissaire Bougret et de son adjoint idiot, Charolles, voici autant de caractères inoubliables qui hantent un monde où logique absolue et absurde débridé sont entremêlés à jamais. Jeux de mots et clichés détournés complètent une panoplie dont l'éclectisme lui-même est déjà drôle. On a peine à imaginer aujourd'hui, après l'explosion graphique qui a suivi, et en grande partie grâce à Gotlib, quelle innovation a représenté cette série. Les années 1960-1970 en ont été à jamais marquées.
Par la suite, Gotlib devait créer d'autres personnages : Hamster Jovial, le scout vieilli, Pervers Pépère, le vieillard sadique, et bien sûr Superdupont (avec Lob et divers dessinateurs : Alexis, Solé...). Ce super-héros à la française, affublé de tous les clichés chauvins, eut tellement de succès que des leaders politiques nationalistes s'en réclamèrent... au premier degré ;
Par ailleurs, Gotlib a contribué, en 1972, avec Claire Brétécher et Mandryka, à la création de L'Écho des savanes , revue phare de la nouvelle bande dessinée, avant de fonder en 1975 son propre journal, Fluide glacial , qui est alors le creuset de la nouvelle bande dessinée humoristique européenne et le plus gros succès populaire depuis le déclin de Pilote .
S'il a parfois arrêté de dessiner quelque temps, Gotlib a su en profiter pour faire quelques incursions dans le théâtre (Superdupont monté par J. Savary) et le cinéma. Il a reçu en 1991 le grand prix du Salon international de la bande dessinée d'Angoulême. Il a été le président de cette manifestation en 1992.

Message original sur Francomac




dimanche 12 avril 2015

L'Art du refus, vu par Bertrand Blier







Ben oui, le refus, ça se travaille, ça se cultive, ça ne souffre pas l'improvisation ou le manque de préparation, si du moins nous voulons obtenir un refus de qualité, garant de la vitalité féroce qu'il va conférer au mental dont il est l'unique carburant. En voici une illustration, avec cet extrait de "Buffet froid", de Bertrand Blier, où le refus est mis en scène avec humour et talent, pour notre plus grand plaisir!






Écran total











samedi 11 avril 2015

Homo Mobilis








Diaporama manuel : cliquer une fois sur l'image, puis utiliser les flèches droite et gauche du clavier pour faire défiler les photos.



dimanche 5 avril 2015

S'appuyer sur la lumière - A contre-jour





contre-jour 01

contre-jour 04


S'appuyer sur la lumière
Se laisser pénétrer
Dans la transparence observer
Tout ce que la vision de face
N'aurait su apporter

Et quand les fleurs sont passées
Faire de même avec les pensées
Dans le sens inverse les éclairer
Le monde s'offre en Amour
A contre-jour
Lise



contre-jour 03

A contre-jour


contre-jour 05

contre-jour 02



vendredi 3 avril 2015

Instant présent





moments 04

moments 01

moments 07


Il est un langage,
Au delà des mots
Qui éclate partout
Où nous ne savons que dire

Dans tout ce qui frémit
Dans tout ce qui s'égare
Comme un chemin de traverse
Que l'on découvre à pas feutrés

Lorsqu'on prend le temps
De flâner sans rien chercher
Avec au cœur cette Joie
qui dit "Je suis"

Alors tout concours à nous montrer
Que nous sommes "seuls"
Et pourtant "accompagnés"

Et le temps se suspend
En cet espace d'éternité
Dans le mouvement de la Vie

Lise



moments 05

moments 02

moments 06




moments 08

moment 09

moments 03