jeudi 12 novembre 2009

Mille Sabords !






Si Tintin et le capitaine Haddock étaient toujours de ce monde, ils seraient sans doute effarés d'assister aux tribulations absurdes, mais quelque peu dramatiques que peuvent provoquer la sacro-sainte "propriété intellectuelle" associée à l'avidité sans limite d'ayant-droits sans scrupules. Voilà l'histoire, extraite d'un article de Sylvie Coma paru dans Charlie-Hebdo.

article 01



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aux sources


Le témoignage de Bob Garcia :


Je suis auteur de polars aux éditions du Rocher, Payot-Rivage, etc. (Testament de Sherlock Holmes, Duel en enfer, etc.) En marge de mon travail d’écrivain, j’ai publié par passion cinq petites études tintinophiles, tirées en moyenne à 500 exemplaires chacune, dans le cadre d’une association loi 1901 (Promocom) dont le but est de faire connaître Tintin auprès du jeune public. Certains de ces ouvrages contiennent quelques vignettes de Hergé au titre de la courte citation graphique et conformément à la convention de Berne de 1974 (Acte de Paris), afin d’illustrer le propos. Ni Promocom, ni moi-même n’avons gagné un centime avec ces publications quasi confidentielles. Un premier jugement – Tribunal de Nanterre – dans le procès opposant Moulinsart/Rodwell à Promocom/Garcia a admis le principe de la courte citation graphique. Moulinsart a fait appel. Le jugement en appel – Tribunal de Versailles – infirme sur le principe de courte citation graphique et me condamne à payer 48.619,76 euros pour contrefaçon, sur des accusations mensongères et non démontrées de Moulinsart (on me demande par exemple de retirer des images de Tintin d’un de mes ouvrages qui n’en contient aucune !)


L’association Promocom étant acculée au dépôt de bilan, et ne pouvant pas moi-même payer cette somme (je ne suis pas imposable en 2009), j’ai donc proposé par voie d’avocat une solution de conciliation à Moulinsart qui connaît fort bien ma situation financière. Réponse de Moulinsart : commandement de payer avec saisie-vente de ma maison, au plus tard mercredi 28 octobre. Je souhaite dénoncer les procédés orduriers de Rodwell et de Moulinsart, en montrant la violence et l’acharnement dont ils font preuve à mon égard. Un proche de Rodwell a annoncé publiquement devant témoins que "Rodwell veut la peau de Bob Garcia". Jusqu’à quand les juges vont-ils donner raison à un tel personnage ?

généalogies


Les liens, pour en savoir plus :
Bob Garcia contre Moulinsart
Le blog de Bob Garcia
Actua-BD

Jules et rg



3 commentaires :

Ariaga a dit…

C'est une histoire tout à fait scandaleuse, la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Amitiés

Anonyme a dit…

Je suis bien désolée pour cet auteur, et j'espère qu'un juge imposera la raison !
Ce qui me frappe, c'est combien certains ne craignent pas de se mettre en valeur par de tels procédés. C'est assez fou quand on y pense, . Il faut oser se montrer dans toute sa vilenie, et s'exposer, en faisant appel à un tribunal, aux yeux de la société !
Ca me fait penser, dans un autre genre, à une histoire de Rolex, qui en révèle si long sur un personnage et ses valeurs.

Chronophonix a dit…

Lorsque l'énergie de l'humain est mise au service de la fonction "c'est à moi et je ne lâcherai pas", il est redoutablement efficace...