mardi 20 mai 2014

Bernard Leblanc-Halmos : Une vaste présence intime...







Si ce n'est déjà fait, une visite sur son site est fortement recommandée, histoire de s'offrir une bonne humeur pour la nuit, la journée du lendemain, et les jours suivants... Et tout de suite, voici un petit extrait...


«Ceux qui ont fait voeu de préserver une bonne ambiance autour d’eux avancent souvent discrètement, sans tambour ni trompette. Ce ne sont parfois que de petites pointures, de braves gens qui oeuvrent tout bonnement pour que les choses, naturellement, s’arrangent.
Ce sont des fleurs anonymes placées sur un balcon afin d’égayer une rue. Des visages radieux, même quand personne ne les regarde. Des manches toujours promptes à se retrousser.
Des pochettes-surprises quand quelqu’un doit être fêté. Une poésie des mots et une élégance des gestes. Une façon de déposer un regard neuf sur le monde qui fait que, là où ils opèrent, on se sent un peu mieux. Ces bonnes âmes plaident « capables » en affrontant la difficulté.
Ils prennent soin de remonter, ne serait-ce que d’un cran, le niveau de la conscience générale. Sans faire de bruit et tout en préservant une indispensable détente d’esprit, ils lisent dans le grand-livre ouvert de la vie. La spiritualité est tout simplement placée au coeur de leurs activités. Ces pratiquants sans frontière n’hésitent jamais à s’écarter de leur chemin pour retrouver la source d’origine au coeur de chacun. Les excellents thérapeutes, les fins psychologues et tous les gens du commun qui savent soigner et accompagner, ressentent parfois très intimement cette profonde personnalité mutuelle, libre comme une page blanche, offerte comme un blanc-seing, souriante comme une réelle présomption d’innocence.
Face à la froideur des mondes voués à la technicité, aux relations vidées de leur sens, aux réflexes chargés de chaînes qui entravent la bonne marche de nos existences et aux religions trafiquées, il est bon de reconnaître l’éclat de cette ouverture d’esprit initiale que les enfants, les poètes et les simples d’esprit approchent quelquefois. Cette vaste présence intime, disponible au fond de tous, est le vide médian de l’essieu qui permet à la roue de tourner.
Les cieux ouverts par-dessus les toits. Aucune religion, surtout pas celles qui ont opéré une sorte d’O. P. A. sur Dieu, ne peuvent se targuer d’avoir conquis cet espace dans l’esprit, encore moins d’en être les seuls dépositaires. Même l’alpiniste qui plante son drapeau au sommet de la montagne sait que le monde ne lui appartient pas. Il en va ainsi en ce qui concerne cette personnalité, cime et abîme, qui nous ouvre à l’infini. On ne peut pas s’en emparer.
Nous sommes tous des passants. À titre temporaire, qu’avons-nous de mieux à faire que de nous laisser inspirer par cette personnalité qui, de la terre natale à la pierre tombale, nous accompagne et nous élargit, nous précède et nous suit ? Nous sommes liés les uns aux autres par le biais de cette vastitude qui surpasse tout. Sans nom, sans définition et sans limitation d’aucune sorte, cette « Personne Initiale », pleine et entière, survient toujours à l’improviste. Elle ne va pas de soi. Ne vient pas d’ailleurs. Retentit comme jamais.
C’est « Ça » qui amène à ce que « Je » me lève ! « Je » me dis ! « Je » pense que ! « Je » m’émeus ! « Je » agis ! Un grand « Je » collectif dépasse de loin mon petit je mal luné, mal disposé et mal élevé. Grâce à ce « Je », mon pays, c’est le monde. Ma race, c’est l’humain. Ma tradition est universelle. Le ciel est une terre d’accueil. Est-ce ce « Je »-là que les uns appellent « Divine Personne » et que les autres nomment « Liberté » ?








1 commentaires :

Lise a dit…

Le Soleil se lève sur le monde
Chaque jour lui donne Vie.

Devenir Soleil,
Se lever de son monde,
Chaque jour tenter la Vie.