dimanche 3 septembre 2017

«Introception» : La lumière de la conscience






Franklin Merrell-Wolff:

«J'ai inventé un nouveau mot qui semble remplir un besoin. C'est un substantif, « introception », avec la forme verbale « introcevoir ». Ce mot est formé de intro qui signifie « dedans », « en » ou « à l'intérieur », et capere signifiant « prendre ». Il a donc comme sens premier de « prendre en dedans ou à l'intérieur ». Le sens principal pour lequel ce mot me paraît utile est le suivant : « Le processus ou le mode de connaissance qui pénètre en profondeur par la fonction affective ». Par conséquent, c'est une forme d'intuition suscitée par la musique, la poésie et les beaux-arts en général. Les mots « compréhension » et « perception » ont parfois été étendus dans leur signification de façon à embrasser ce sens. Mais un tel usage n'est pas conforme au sens habituel de ces mots. « Compréhension » est propre­ment relié à la cognition, alors que « perception » est enraciné dans la sensation. Une idée ou un concept peuvent être compris. Une donnée sensorielle, subtile ou grossière, peut produire une perception. Mais la qualité de conscience associée à la fonction affective est quelque chose de tout à fait différent.»

«Avec le temps, j'ai élargi le sens d'introception de façon à désigner une troisième fonction de conscience que je définis ainsi : « La puissance par laquelle la lumière de la Conscience se retourne pour aller vers sa Source. »

Voici une création poétique, musicale et en images en résonance avec les mots de Franklin Merrell-Wolff : «L'oiseau bleu», poème en six strophes écrit par Lise, «Introception», une improvisation au piano en six parties par Michel, et l'arbre «LM» issu de la lumière de la Conscience elle-même.


I


Ce qui se joue
Dénoue le fil
En écheveaux
Percés de trous
Si lentement
Que se fait jour
Ce qui se trame
En cet Amour.



II


Et le mystère
Ne saurait taire
Cette clameur
Qui ventre à terre
Fait du semeur
Ce solitaire
Qui tranche l'heure
En parts entières.



III


En goutte à goutte
Se faufile
Ce qui surgit
De l'inutile
Quand ce qui passe
Est immobile
En cet espace
Si tranquille.



IV


Une onde claire
En ce reflet
Touche la berge
Et disparait
Puis se redresse
Et nous transmet
Cette caresse
D'éternité.



V


La fleur balance
En son essence
Simple semence
De l'existence
Et cette danse
De boutons d'or
Berce l'enfance
Le papillon s'endort.



VI


Un nuage passe
Coupé de bleu
Le rayon lune
Fait de son mieux
L'En-Vie enlace
Les amoureux
Voici l'Oiseau bleu
En-vol majestueux.