dimanche 22 novembre 2015

Lee Lozowick : L'Amour ne finit jamais







L'AMOUR NE FINIT JAMAIS

Au cours de la relation conjugale, les partenaires du couple passent par des phases de transformation radi­cale de leurs comportements. Vous devez vous attendre à ce que cela se produise avec votre partenaire, vos amis, et vous apprêter à reconnaître qu'une phase, aussi difficile puisse-t-elle être, n'en reste pas moins qu'une étape sur la voie spirituelle. La phase de désa­grément est temporaire même si, dans pas mal de cas, elle s'étire dans le temps. L'amour n'est pas tributaire des changements dans le comportement de l'autre. Impossible. Evidemment, à supposer qu'il le soit, ce ne serait plus de l'amour. Mais ce qu'habituellement nous prenons pour de l'amour est affecté par les change­ments de comportement. L'autre peut vous dire sur un ton de voix anxieux : « Mais tu n'es plus la même per­sonne que celle que j'avais épousée ! »

En aucun cas vous ne voudriez que la personne que vous avez épousée soit aujourd'hui la même que celle qui avait dit oui, ou alors c'est que vous auriez épousé un bout de bois ou une pierre. Mais, parfois, plus spé­cialement lorsque vous vous élevez au niveau des sphères d'influence divine, les changements dans le comportement peuvent être radicaux. Cependant, si l'amour existe, il ne peut-être affecté par les change­ments dans le comportement de l'autre, bien qu'ils obli­gent à réajuster la relation. Ces changements que vous voyez se perpétrer chez votre partenaire peuvent vous ennuyer, mais l'amour n'est pas mis à mal. (Il peut arriver parfois que le plaisir que vous trouviez à être dans la même pièce que l'autre soit compromis pour quelque temps, mais l'amour ne devrait jamais être menacé ou affaibli par le processus de métamorphose de l'autre.)

Une fois que l'amour est entré dans votre vie, si c'est bien d'amour qu'il s'agit, il y reste. Il demeure en vous, même si la relation avec la personne prend fin.
L'amour authentique nous oblige à prendre des risques et nous terrifie. Tout ce sur quoi nous avions consciemment pris appui dans le monde, s'effondre au regard de l'amour authentique. Vous demandez : « Et si jamais je ne revenais pas du voyage ? » Et alors — c'est le risque à prendre !

Nous ne savons jamais quels risques peut cacher l'amour, parce que nous ignorons toujours quelle forme l'amour peut revêtir. Lorsque vous avez pensé à l'amour pour la première fois, vous avez certainement imaginé une vie paisible auprès de quelqu'un — une jolie petite famille, des voyages de temps en temps, une bonne nourriture, de beaux vêtements. Peut-être que vous vous êtes aventuré à prendre quelques risques en épousant une personne désapprouvée par vos proches. Mais quand vous entrez vraiment dans l'amour, vous ne savez jamais quelle forme il peut prendre.

Entretenir une relation vous fait prendre des risques au niveau émotionnel, néanmoins ils ne dépassent pas le cadre du domaine psychologique. L'amour en lui- même n'est pas en danger, parce que l'amour est per­manent. Situez-vous dans l'amour. Bien sûr, il y a des problèmes, mais prendre des risques au niveau émo­tionnel consiste à rester dans la relation pour résoudre les difficultés. Eviter de prendre des risques, sous quelque forme que ce soit, consiste à aller voir ailleurs lorsque le torchon brûle ou à prendre les choses à la légère, à les tourner en dérision, afin de ne pas se brûler les doigts. Eviter de prendre des risques consiste toujours à sauter hors du feu.
L'amour et la relation sont sans rapport. Dans un couple, il est très rare que les deux partenaires connaissent ensemble l'amour, même s'ils se rabâchent «Je t'aime ». Cependant, même pour ce type de rela­tion, cela vaut le coup de prendre tous les risques. Pre­nez le risque ! Si vous aimez vraiment et que ce ne soit pas le cas de votre partenaire, il se peut que vous y arriviez ensemble, ou peut-être pas, car l'amour et la relation sont séparés. Les deux se situent dans des domaines différents.

Si deux personnes s'aiment vraiment, et que leur référence pour cela soit l'autre dans le couple, il leur faut réaliser que d'une part, elles s'aiment vraiment, et que d'autre part, les circonstances les ont réunies. Ce n'est pas qu'elles s'aiment à cause de leur relation com­mune, mais plutôt que l'amour existe en dépit de leur relation commune. C'est super ! Pour une raison ou une autre, ils vivent l'amour et peu importe pourquoi. Ils vivent l'amour et cela s'exprime dans leur relation de couple.

L'amour est semblable à Dieu. Il nous enracine en même temps qu'il nous fait décoller. On ne le perd jamais. Il est toujours là. L'amour authentique ne nous rend pas incolore, inodore et sans saveur. La terreur, l'envie, la cupidité, la passion, toutes les émotions peu­vent survenir sans que l'amour nous échappe une seule fois. Dire : «Je n'aime plus, parce qu'il y a un truc qui n'a pas collé dans ma relation », signifie que vous n'avez jamais aimé. Si vous avez vraiment aimé, vous aimerez toujours, quelles que soient les circonstances.
Les gens pensent couramment qu'ils veulent vivre une relation, mais il n'y a rien qui ressemble à «une relation ». Seule, existe la relation. Lorsque vous vivez « une relation », vous ne vivez pas la relation.

Certes, il s'agit là d'une utilisation du langage propre à l'ésotérisme et au dharma. Mais cette utilisation est juste. Elle soulève seulement un point de contradic­tion : à savoir que vivre « une relation » nie l'existence de la relation.
Si vous aimez une personne et polarisez votre atten­tion sur elle, alors vous vous servez de Dieu comme d'un pont ; mais si vous aimez quelqu'un et que l'amour lui-même soit le centre de votre attention, et non la personne que vous aimez, alors vous allez directement à la source. Lorsque vous optez pour l'approche directe, la personne que vous aimez est aimée objectivement, mais n'est pas cajolée de façon névrotique. Le fin du fin de la relation dans le couple est la forme qu'elle prend lorsque les deux partenaires maintiennent entre eux un lien solide, ou demeurent dans un esprit de communion riche d'affection, de compassion, d'honnê­teté et d'intimité, parce que tous deux dirigent leur attention sur l'amour et non sur l'autre. Alors, comme vous vous êtes abandonné à la volonté divine au tra­vers du grand processus de l'évolution divine, la rela­tion est ce qui se produit tout naturellement pour vous. Ce qui n'est pas comparable avec le fait d'être dans « une relation » qui repose sur la solitude et de nom­breuses attentes.

Le sentiment de communion qu'expérimentent entre elles les personnes qui vivent dans une vraie commu­nauté n'apparaît pas parce qu'on le recherche, mais parce que l'objectif principal de chacun est son Travail. Ainsi, le sentiment de camaraderie peut apparaître. Plus nous nous focalisons entièrement sur le Travail, plus la camaraderie peut s'exprimer d'une façon saisis­sante.








2 commentaires :

Anonyme a dit…

" Le fin du fin de la relation dans le couple est la forme qu'elle prend lorsque les deux partenaires maintiennent entre eux un lien solide, ou demeurent dans un esprit de communion riche d'affection, de compassion, d'honnê­teté et d'intimité, parce que tous deux dirigent leur attention sur l'amour et non sur l'autre. Alors, comme vous vous êtes abandonné à la volonté divine au tra­vers du grand processus de l'évolution divine, la rela­tion est ce qui se produit tout naturellement pour vous. Ce qui n'est pas comparable avec le fait d'être dans « une relation » qui repose sur la solitude et de nom­breuses attentes.

Le sentiment de communion qu'expérimentent entre elles les personnes qui vivent dans une vraie commu­nauté n'apparaît pas parce qu'on le recherche, mais parce que l'objectif principal de chacun est son Travail. "....!! <3

JEROME ANDRE a dit…

Vivre une relation, c'est se perdre dans la projection du petit moi vers l'autre.
Bien différent de vivre la Relation, dans laquelle l'autre et moi ne font qu'Un, pure conscience, pure présence, et pur joie d'Être Amour.
Merci pour ces beaux textes et ces images splendide de l'Être incarné. Le regard de Lee et les silhouettes Ramsuratkumar et Lee réunis est une nourriture pour le " Je suis ". En cette vision, " Je suis " s'est retrouvé lui-même et dans l'instant, je me suis retrouvé réuni à Lui.
Merci
JérÔMe