dimanche 4 décembre 2016

L'Art d'Être Conscient n°5 : Le sourire de l'Être







La chair vive du monde ne se distingue pas de la mienne. Là où le monde a mal, j'ai mal. Là où le monde respire, je respire : le va-et-vient du souffle qui balaie tous les regrets. Le grand vent des origines ne fait pas dans le détail, il attise, il consume, et fait jaillir la substance vive du cœur ouvert. Expansion, lumière, le monde pulse en moi, et cette pulsation est le sourire de l'Être...



Symbolisation poétique de la conscience : «Libre» et «Sauvage».

«Libre» : en tant que vacuité impersonnelle, elle ne dépend plus de rien, elle est en amont de tout, «l'amont absolu», disait Stephen Jourdain.

«Sauvage» : elle ne laisse aucun choix. Il n'y a plus de protection, plus de sécurité, tout est vu sans jugement possible, et dans tout ce qui se donne à vivre, il n'y a aucune possibilité de se cacher ou de se dérober. Tel jour submergé par un amour immense pour tous les êtres vivants, tel jour plongé dans un maelström vibrant d'inconfort, (pour ne pas dire souffrance, le mot qui fâche !), et la conscience, en amont de tout ça, restant libre et sauvage, rit...



L'espace de la conscience n'est pas un espace «non-concerné» mais un espace vivant, sensitif, fluide et frémissant, un espace de cœur et d'esprit, un espace global qui accueille avec joie aussi bien les déchirures que les réparations, les blessures que les guérisons, les brisures que les plénitudes, et s'il le fait, ce ne sont pas que tous ces objets apparaissant en son sein soient joyeux, c'est que le fait même d'accueillir est joyeux, sans se préoccuper de ce qui est accueilli, et que cet espace est lui-même accueil, joie et paix. Et si le mental aux grandes dents fait d'une blessure un problème, pas d'autre issue que d'être accueil pour ce mental, ses grandes dents et ses problèmes, afin qu'il se dissolve à son tour dans la lumière...



La Joie est exigeante, non par attente mais par délicatesse..

Du rire elle n'accepte que la clarté
Du regard elle ne porte que la lumière
Du geste elle ne garde que l'élan
De la voix elle ne dit que l'amour
De l'écoute elle n'entend que le silence

Si bien qu'un simple bonjour devient une bénédiction
où la Vie se prend par la main.

Lise






1 commentaires :

FRANKIE PAIN a dit…

mercci en ce mois de l'avant de recevoir ces mots merci merci beaucoup