Dans sa jeunesse, Chronophonix eut parfois à faire face à de sérieux coups de "blues", heureusement souvent tempérés par un certain humour, une certaine distance, pour tout dire, un certain déficit d'identification, voyez plutôt...
J'avais si froid...
Dans le bois Dorment les copeaux Vivent des copains Chantent tous les matins Les enfants de bon aloi Les petits miquets bien chauds Les petits animaux malins Y trouvent un abris ou un toit Se nourrissent de la sève qui coule A flot des vaisseaux encore humides Que l'on met à vif et puis que l'on vide Définitivement de cet encombrant liquide Et grâce à tout ce bois L'on sèche et l'on s'endort Sans s'occuper du moindre effort Sans s'étonner des gens qui passent Et qui se penchent et qui ramassent Toutes ces bûches qu'il faut scier Toute cette mort qu'on va brûler Pour réduire en cendre chaudes Tous ces cadavres qui reposent Au sein de ces morceaux de bois D'où s'évadent les flammes Qui réchauffent mon âme Frileuse et recroquevillée Au coin de la cheminée Dans son intime nudité Où se cache son bonheur Ce bonheur de bon aloi Qu'elle puise dans le bois Où vivaient les copains Où dormaient des copeaux Le bois des amitiés Le bois du temps passé Le bois que j'ai coupé Pour me réchauffer J'avais si froid...
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commentaires
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Anonyme
a dit…
Délicieuse petite merveille Ciselée par un orfèvre quand les mots chantent tout bas pour nous réchauffer dans leurs bras .
Me posant dans ce bois Prés du feu me voilà grâce à toi , je n'ai plus froid .
2 commentaires :
Délicieuse petite merveille
Ciselée par un orfèvre
quand les mots chantent tout bas
pour nous réchauffer dans leurs bras .
Me posant dans ce bois
Prés du feu me voilà
grâce à toi ,
je n'ai plus froid .
Je fais l'autruche mais je contemple et je lis et c'est très beau. Amitiés.
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