dimanche 31 janvier 2016

Fragments d'éveil (texte : E.J.Gold)







L'état d'éveil n'est pas particulièrement difficile à atteindre. Nous y accédons à plusieurs reprises dans le cours d'une journée ordinaire, mais nous n'avons pas généralement l'attention nécessaire pour reconnaître de tels moments.




Il est d'ailleurs fort possible que notre machine* soit actuellement éveillée, mais l'inertie de nos activités ordinaires nous fait traverser ces moments avec une telle passivité qu'ils sont déjà éva­nouis lorsque nous les reconnaissons.


*Pour E.J.Gold, la "machine biologique humaine" désigne le corps, avec ses appareils mental, émotionnel et moteur.





Nous n'avons pas à considérer le terme «vision» dans le sens que lui donnent les mystiques ou les chamans. Cette vision ne diffère en rien de notre vision ordi­naire, si ce n'est par la manière dont nous agissons sur ce que nous voyons ; car la différence entre notre dimension ordinaire et les dimensions supérieures est essentiellement dans les détails que nous percevons.





Tandis que nous regardons habituellement la repré­sentation holographique tridimensionnelle créée par le cerveau à partir de ses hallucinations sensitives, nous regardons, lorsque nous sommes éveillés, le monde lui-même.





Le cerveau étant limité par un nombre déterminé et restreint d'unités symboliques holographiquement modifiables, la quantité de détails que nous pouvons subjectivement percevoir est également limitée : cer­tains détails, dépassant les capacités de notre cerveau, sont ainsi éliminés.




Mais lorsque nous sommes capables de voir au-delà de cette représentation holographique interne créée par le cerveau, lorsque la machine devient pour nous transparente, nous pouvons alors observer le monde directement et dans ses moindres détails.






La sensibilité de notre perception aux détails, aux couleurs, aux sons, est augmentée : toutes les qualités des informations perceptives, la texture même de notre environnement, de notre réalité, en sont profondément modifiées. Mais, quand nous serons assis devant une table, nous continuerons de voir une table en face de nous ; elle ne deviendra pas un énorme citron, ni un canapé en cachemire. Elle n'en sera qu'encore plus « table ».





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